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Le Monde
A Notre-Dame-des-Landes, les opposants entament leur « chant des bâtons »
Article mis en ligne le 8 octobre 2016

Plusieurs milliers d’opposants (12 800 manifestants selon la préfecture, plus de 40 000 selon les organisateurs) au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) étaient rassemblés samedi matin sur la ZAD, pour démontrer que leur détermination restait intacte, en dépit de l’autorisation des travaux et des rumeurs d’évacuation de plus en plus fortes.

Sur les routes qui coupent la ZAD, la « zone à défendre », au sud du village de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), des dizaines de voitures, de camions ou de camping-cars encombraient déjà, vendredi soir, les bas-côtés. Les Fosses noires, les Vraies Rouges, les Planchettes… tous les lieux de vie et de résistance des occupants au projet d’aéroport semblaient avoir déjà fait le plein de militants.

Mais c’est surtout à la ferme de Bellevue, haut lieu de la lutte, que l’on s’activait le plus. (...)

Le « chant des bâtons »

En baptisant cette initiative « le chant des bâtons » – bâton de pèlerin, de berger ou bâton d’autodéfense – que chaque participant est invité à apporter et à laisser sur place pour servir le jour où les forces de l’ordre pénétreraient sur la zone, les zadistes affichent leur volonté de défendre les dizaines de lieux de vie où nombre d’entre eux ont développé des projets agricoles.

Depuis plusieurs semaines, les rumeurs d’intervention courent sur la ZAD et des militants venus de la France entière ont déjà préventivement rejoint le bocage. Parmi les nouveaux soutiens, la CGT du groupe Vinci – l’entreprise à qui on a confié la construction et la gestion du futur aéroport – a pris position contre le transfert de Nantes Atlantique, l’actuelle plate-forme aéroportuaire. Elle appelle les salariés de Vinci à refuser de travailler sur tout chantier en lien avec le projet, et à invoquer le droit de retrait, car les travaux devraient se faire, à l’évidence, sous la protection des gendarmes. (...)