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Mediapart
À Grigny, la liquidation de l’usine Bergams met 282 salariés sur le carreau
Article mis en ligne le 20 novembre 2021

Après deux mois de grève, le tribunal de commerce d’Évry a ordonné, mercredi, la liquidation judiciaire de Bergams, entreprise spécialisée dans la confection de sandwichs basée dans la ville la plus pauvre de France. Aucune poursuite d’activité n’est prévue.

Cette décision a été prise après deux mois de grève des salariés qui se mobilisaient pour de meilleurs salaires et pour réclamer le retrait de l’accord de performance collective (APC) mis en place en janvier 2021.

Du côté de la direction, on estime que la fermeture de Bergams est à mettre exclusivement au compte des grévistes : « Le blocage illicite du site a mis un coup d’arrêt fatal à l’activité de Bergams, provoquant le départ de ses clients et fournisseurs. »

Le tribunal est moins catégorique et trouve, dans la démarche du groupe et le fonctionnement de l’entreprise, d’autres raisons à sa situation « irrémédiablement compromise » : « la pandémie de Covid ayant fait chuter le CA de 50 % » ; une « absence de trésorerie » ; un « actionnariat ne souhaitant plus remettre d’argent après des années d’investissement » ; à côté de l’impact logique de la grève des salariés qui a entraîné, pour l’entreprise, des difficultés à honorer ses commandes ces deux derniers mois.

Pour le maire communiste de Grigny, Philippe Rio, c’est un coup dur de plus : « On doit être concentrés sur le futur. Il faut que l’accompagnement social se fasse dans les meilleures conditions pour toutes ces familles. Et en parallèle, on doit se mobiliser pour trouver un repreneur. On va avoir une réunion de travail avec le préfet, la chambre de commerce et d’industrie, des représentants syndicaux. Il faut qu’on travaille dès maintenant à réinventer un avenir pour ce site industriel. »

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