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À Calais et Grande-Synthe, début des évacuations de migrants "volontaires"
Article mis en ligne le 6 avril 2020

Soixante-dix migrants de Calais ont été mis à l’abri lundi dans des centres d’hébergement du département, afin d’y rester confinés pendant la crise sanitaire. Depuis vendredi, 164 personnes ont été évacuées de ces campements insalubres. À Grande-Synthe, les mises à l’abri ont également débuté ce lundi.

Vendredi, une première opération avait concerné 94 personnes. Lundi matin, 70 migrants ont pu être évacués à leur tour, "dans le calme", précise la préfecture. "Ils sont montés dans les bus sans difficultés, après un contrôle sanitaire de premier niveau."

Les migrants ont été emmenés au centre de vacances de Merlimont, au centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) de Nédonchel et dans un hôtel situé à Fouquières-les-Béthune, tous situés dans le département du Pas-de-Calais. Trois autres centres d’hébergement situés à Liévin, Croisilles et Saint-Venant ont été réquisitionnés.

"D’autres départs seront organisés cette semaine et dans la semaine suivante", a encore annoncé la préfecture. Les migrants seront hébergés dans ces lieux "pendant la période du confinement", dont les conditions de sortie restent indéterminées.

Ces évacuations visent à "prendre en charge, pour des raisons humanitaires, une population sans abri", dont la présence sur certains secteurs périphériques de Calais provoque "des problèmes sérieux de salubrité publique" et "des atteintes à la tranquillité publique", avaient auparavant indiqué les services de l’Etat dans un communiqué. Elles ont pour objectif en outre de "répondre à la logique nationale de confinement des personnes" pour lutter contre le coronavirus.

Si ces évacuations se font pour l’heure "sur la base du volontariat", la préfecture a annoncé qu’elle n’excluait pas de mettre en place des "mesures de contrainte", sans pour autant donner plus de détails.Mais le dispositif est considéré comme insuffisant dans une ville où vivent entre 650, selon la préfecture, et un millier de migrants, selon les associations