
Depuis 2002 et la décision des ministres de l’Éducation des pays du Conseil de l’Europe - bientôt suivi par les Nations Unies - la date du 27 Janvier, jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques, a été choisie en tant que « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité » dans les établissements scolaires des États membres.
Depuis 2002 et la décision des ministres de l’Éducation des pays du Conseil de l’Europe - bientôt suivi par les Nations Unies - la date du 27 Janvier, jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques, a été choisie en tant que « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité » dans les établissements scolaires des États membres.
Comme chaque année, le MRAP rend solennellement hommage à la mémoire des plus de 6 millions de victimes - juifs, tziganes, handicapés, homosexuels, malades mentaux... - assassinés au nom d’une idéologie exterminatrice et raciste que l’on aurait voulu croire disparue à jamais du continent Européen et de la France.
A l’heure où les témoins de plus en plus âgés de cette barbarie et de ses images inhumaines tendent à disparaitre, il importe de, sans cesse, maintenir et faire vivre la mémoire de ces années tragiques d’anéantissement de l’être humain, afin d’en prévenir ce qui devrait être un impensable retour.
Or le passage à l’an nouveau a été marqué par d’immondes discours, usant de clichés éculés qui associent les juifs tour à tour à l’argent, au capitalisme et à la « traite négrière ». Des Le Pen, Faurisson, Soral continuent à développer des théories négationnistes selon lesquelles la barbarie des déportations, des chambres à gaz et des fours crématoires n’auraient pas existé.
Quant à lui, l’« humoriste » Dieudonné, très proches de ces théoriciens négationnistes, a dévoyé les termes d’« humour » et de « spectacle », les transformant en caisse de résonance pour mieux diffuser un discours de haine, fait d’ antisémitisme éculé et de provocation aux relents d’extrême droite.
Pour le MRAP, la loi antiraciste française doit s’appliquer dans son intégralité et dans toute sa rigueur à l’égard des nostalgiques de la haine qui ne doivent pas pouvoir fouler impunément aux pieds les valeurs républicaines de fraternité, de tolérance et de liberté.
Alors que viennent de se faire entendre des voix niant le génocide arménien, alors qu’en cette année 2014 aura lieu la commémoration du génocide rwandais, le MRAP réaffirme qu’oublier ou se taire, sur ce que fut le génocide nazi, risque de mener à de nouveaux bégaiement de l’Histoire. Seule l’Éducation à la fraternité, à la solidarité et aux valeurs civiques de l’antiracisme – à l’École et dans la société toute entière - rend justice à la mémoire des victimes