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2 juin à 17h30, à nouveau devant l’hôtel de Police de Bordeaux solidarité avec les demandeurs d’asile. Reportage
Article mis en ligne le 3 juin 2017

Nous sommes en colère : six exilés ont été envoyés par avion vers l’Italie. Ils voulaient demander l’asile en France, croyant que le fameux pays des Droits de l’Homme les accueillerait.

Les Droits de l’Homme et les Lumières, c’est bien connu, et c’est censé être la France.

Nous sommes en colère et nous avons honte de notre pays.

Voilà les deux sentiments qui dominent aujourd’hui et reviennent comme un sombre refrain dans toutes les prises de parole.

Gérard Clabé (Réseau Education Sans Frontières et Accueil Réfugiés Talence Solidarité) fait le point. Silence du Préfet, médias peu réactifs, grande partie de la population ignorante de ce qui se passe, de ce qui se commet en son nom.
Et pendant ce temps, les expulsions se succèdent de plus en plus rapidement.
En Italie aucun accueil spécifique n’est en place, c’est donc la rue et l’errance, voire la clandestinité pour ceux qui tenteraient contre vents et marées de revenir en France.

Nous sommes deux fois plus nombreux que le 31 mai. Sans parapluies cette fois ;

l’indifférence du Préfet et de ses services est pesante.

Sylvie Cassou-Schotte, adjointe au Maire de Mérignac redit son incompréhension et son indignation : la politique actuellement exécutée détruit des personnes courageuses, pacifiques, qui ne demandent qu’à s’intégrer et à être constructives.
Comment continuer à se prétendre "le Pays des Droits de l’Homme" ? Honte.

Maître Raymond Blet insiste : il est faux de prétendre que l’Etat français qui affrète les avions, le Préfet qui enferme au CRA, ne font qu’appliquer la loi. En aucun cas la loi ne les y contraint.
Les autorités ont fait monter les exilés dans les bus en direction des CAO dispersés dans toute la France en leur mentant sciemment : sachant que la procédure dite de "dédublination" ne serait appliquée qu’à ceux passés par le camp de Calais, elles leur ont fait croire qu’une fois à destination ils allaient pouvoir déposer leur demande d’asile. Inadmissible et honteux. D’autant plus que l’accueil de ceux qui cherchent asile est inscrit dans notre Constitution.

André Rosevègue, (Association des Juifs Français pour la Paix) : le "Pays des Droits de l’Homme et des Lumières" c’est un mythe que contredit la politique d’expulsion, de mépris conduite actuellement.
La France réelle c’est celle de la Révolution, et c’est celle des Camps d’internement.
Se souvenir qu’en 1938 un sommet européen a considéré qu’on ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde... et donc : on a enfermé dans des camps....

Depuis la France a une longue expérience pratique des camps d’enfermement.
Honte.
Déception aussi que l’AJFP soit la seule association juive à s’associer à notre dénonciation.

AC ! Gironde (Action Chômage)  : Entière solidarité avec ceux qui demandent à la France de les accueillir et protéger.

Contrairement à ce que prétend la droite extrême, chômeurs, précaires, exilés sont victimes au même titre d’un système économique, politique, stratégique produisant inégalités et conflits croissants. Solidarité entre eux.

Frédéric Alfos, (Association de Soutien à Tous les Immigrés) tient à ajouter à tout ce qui est dénoncé aujourd’hui la situation très préoccupante des mineurs étrangers isolés. Les circuits de prise en charge sont actifs mais engorgés, beaucoup sont "plus ou moins pris en charge", quand ils ne sont pas carrément livrés à eux mêmes en attendant... et la dure attente dure longtemps. Pour tenter de les aider, et surtout de les mettre à l’abri des réseaux de prostitution, un collectif inter-associatif s’est créé autour de RESF. Tous les bénévoles qui en ont la possibilité y sont bienvenus.

Naima GUELMAMI - BEN FADHEL (ARTS) transmet la supplique de deux exilés. Parlant couramment arabe, elle est le lien de parole entre "eux" et "nous".

Gérard Clabé (ARTS) : présentation de la contribution de deux étudiantes qui assurent un accompagnent de proximité. Elles tiennent à alerter en particulier sur les causes de l’exil.

Les pays ravagés que les exilés ont été contraints de fuir.

Annick Vernay (LDH) : la Ligue des Droits de l’Homme dénonce tous ces dénis de droit et se mobilise au maximum en soutien aux exilés souhaitant demander l’asile en France.

Une citoyenne en colère a tenu à dire combien est inadmissible pour elle le non-respect des Droits de l’Homme et du Citoyen. Révolte.

Alain FSU (Fédération Syndicale Unitaire)

Cette partie du reportage est à compléter ...il me manque des éléments - que je complèterai si quelqu’ un veut bien me les transmettre.

Et maintenant, en route vers la Bourse du Travail, pour préparer la suite de la mobilisation.

Le trajet se transforme en petite manif improvisée

Donc, tous ceux et toutes celles qui étaient disponibles après le rassemblement font cercle dans le grand hall de la Bourse du Travail pour faire le point et élaborer les suites.

Constats :
Un sentiment d’urgence domine : le prochain avion emportera un nouveau destiné à l’errance dès mardi prochain vers 4h du matin... les autres suivront rapidement. Urgence et sentiment d’impuissance : tout se passe comme si nous étions parfaitement négligeables.
 la grande presse fait une bien piètre caisse de résonance. Un article est paru dans Sud-Ouest après notre rassemblement du 31 mai.
Bordeaux : un collectif de soutien aux demandeurs d’asile a écrit une lettre à Macron
mais suivi d’aucune investigation. Pas d’interpellation du Préfet.
 FR3 ne se déplace pas
 la situation que nous dénonçons n’est pas connue du grand public.
 le Préfet fait la sourde oreille à notre interpellation
 nous devons agir à court terme à cause des échéances qui angoissent à juste titre les exilés détenus ; à moyen terme parce que ceux qui sont encore libres risquent de ne pas l’être longtemps... et à long terme : dans l’état actuel des choses, le flux d’exilés cherchant asile n’est pas sur le point de se tarir.

Actions :
Notre lettre a été adressée au Président de la République par courrier et par mail.
Maintenant nous allons la diffuser au maximum. notamment auprès des élus et des medias. Il faut abolument démultiplier nos réseaux de diffusion, à partir de chacun et de chacune de nous.

Nous allons intervenir à nouveau auprès du Préfet en lui demandant de faire parvenir notre lettre au Président par la voie hiérarchique.

- Rassemblement-pique-nique lundi 5 juin à 19h devant l’Hôtel de Police.
 Rassemblement mardi 12h devant la Préfecture : nous demanderons à être reçus par le Préfet.

 interpellation des medias.