
À la Libération, en 1944, des entreprises seront reprises par les travailleurs et mises en gestion ouvrière. Ces expériences, qui touchent des dizaines de milliers de travailleurs, seront absentes des prochaines commémorations officielles de la Libération.
Robert Mencherini nous propose les bonnes feuilles sur ce sujet de son ouvrage à paraître en septembre 2014 aux éditions Syllepse, La Libération et les années tricolores (1944-1947), Midi rouge, ombres et lumières. Cet ouvrage sera le quatrième volume d’une formidable fresque historique sur l’histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950.
On peut souscrire à cet ouvrage dès maintenant sur le site de Syllepse http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_100_iprod_606-la-liberation-et-les-annees-tricolores-1944-1947-.html (...)
En France, c’est la première fois, que se pose, avec autant de force, la question de la gestion ouvrière des entreprises. Le pays n’a pas connu l’expérience de l’Italie des années 1920. La seule occupation des entreprises au moment du Front populaire est apparue comme une violation du droit de propriété, vivement dénoncée à droite. Le patronat s’est d’ailleurs vengé de sa grande peur à l’occasion de l’échec de la grève générale de novembre 1938. C’est dire à quel point la remise en marche d’entreprises par des dirigeants, issus du personnel et assistés d’un comité consultatif de gestion, a pu être considérée comme révolutionnaire. (...)