
« L’Empire, c’est la paix » : la promesse en a précédé bien d’autres, telle la prospérité « au coin de la rue » du président Herbert C. Hoover en 1929, jusqu’aux plus récentes que nous n’aurons pas la cruauté de rappeler. La première, lancée pour rassurer Français et étrangers sur la création du Second Empire en 1853, n’empêcha pas celui-ci de prétendre à la gloire guerrière de son modèle dans les guerres de Crimée, d’Italie, du Mexique, pour finir par le désastre de Sedan en 1870. Après la défaite et la proclamation de la République le 4 septembre, la guerre continua. D’un côté, la dureté intraitable d’Otto von Bismarck, de l’autre, un gouvernement républicain de défense nationale résolument patriote. La population parisienne paya sévèrement sa résistance. Elle subit aussi les trahisons des cadres d’une armée française défaite mais fidèle à l’Empire, plus soucieuse de guerre sociale que de guerre étrangère, appuyant le gouvernement monarchiste d’Adolphe Thiers, pressé de conclure la paix pour mieux « soumettre Paris » (...)
Tel est le contexte politique du siège de la capitale durant l’hiver 1870-1871, avant que la Commune permette à Adolphe Thiers et aux Versaillais de mater des populations parisiennes rebelles et accablées de souffrances. Le livre de Jean Baronnet réussit à restituer l’événement selon une formule originale qui associe iconographie suggestive et témoignages écrits(...)

Voir aussi : Commune de Paris (1871)