
Une roquette tirée depuis le Liban sur le plateau du Golan annexé par Israël a fait onze morts samedi, a indiqué l’armée israélienne, accusant le Hezbollah libanais d’en être à l’origine. Celui-ci a affirmé n’avoir "aucun lien" avec le tir de roquette meurtrier.
(...) Les onze personnes, âgées de 10 à 20 ans, ont été tuées lorsqu’une roquette a touché un terrain de football à Majdal Shams, a indiqué l’armée israélienne, bilan auquel s’ajoutent 19 blessés, selon les secouristes.
La ville de Majdal Shams, peuplée de Druzes, est située aux confins du nord d’Israël et du sud du Liban, et est frontalière de la Syrie. De nombreux habitants conservent la nationalité syrienne plus d’un demi-siècle après l’occupation du plateau du Golan conquis par Israël lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Ses habitants peuvent étudier et travailler en Israël mais n’ont pas le droit de vote.
Selon la police israélienne et l’armée, des roquettes ont touché plusieurs autres sites sur le Golan. L’armée a imputé le tir meurtrier sur Majdal Shams au mouvement islamiste libanais Hezbollah, qui a de son côté nié en être l’auteur.
"Nous allons nous préparer à répondre au Hezbollah, nous terminerons nos évaluations et nous agirons", a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, ajoutant qu’il s’agissait de "l’attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis le 7 octobre".
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé dans la soirée que le Hezbollah paierait "le prix fort" après cette attaque, "un prix qu’il n’a jamais payé auparavant", selon un communiqué de son bureau. En déplacement aux États-Unis, Benjamin Netanyahu a décidé de rentrer en Israël "le plus rapidement possible", selon son bureau.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a affirmé n’avoir "aucun lien" avec le tir de roquette meurtrier. De son côté, le gouvernement libanais a dit "condamner toutes les attaques contre les civils" (...) .