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France24/AFP
Ukraine : les États-Unis justifient l’envoi de mines antipersonnel pour stopper les avancées russes
#guerreenUkraine #minesantipersonnel #USA
Article mis en ligne le 21 novembre 2024

Washington s’est efforcé mercredi de justifier sa décision d’envoyer des mines antipersonnel à l’Ukraine, censées permettre de stopper les avancées russes.

L’administration Biden, pourtant critique des mines antipersonnel en raison de leur danger pour les civils, s’est efforcée mercredi 20 novembre de justifier sa décision d’envoyer de telles armes à l’Ukraine, censées permettre de ralentir l’avancée des troupes russes dans l’est du pays.

"Les forces mécanisées ne sont plus en tête. Ils avancent à pied de manière à s’approcher et faire des choses pour ouvrir la voie aux forces mécanisées", a déclaré au Laos le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, parlant d’un changement de tactique des Russes sur le champ de bataille.

Les Ukrainiens "ont besoin de choses qui peuvent aider à ralentir cet effort de la part des Russes", a-t-il ajouté au moment où l’avancée des troupes russes s’accélère dans l’est de l’Ukraine. (...)

Le revirement des États-Unis sur les mines antipersonnel intervient quelques jours après que Washington a donné son feu vert à l’Ukraine pour frapper en territoire russe avec des missiles longue portée de fabrication américaine, utilisés dans la foulée par Kiev, une ligne rouge pour Moscou.

La Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) a immédiatement dénoncé mercredi une décision "désastreuse". Le groupe, prix Nobel de la paix en 1997, a affirmé qu’il "s’efforcera d’obtenir des États-Unis qu’ils reviennent sur leur décision".

Le président américain Joe Biden avait déclaré en 2022 qu’il en interdirait l’utilisation, sauf dans la péninsule coréenne, établissant à l’époque un contraste avec les tactiques russes en Ukraine. Les États-Unis ne sont pas cependant signataires du traité d’interdiction des mines antipersonnel de l’ONU. (...)

Des mines présentées comme "très différentes" des dispositifs russes (...)

Les mines antipersonnel sont des engins explosifs qui continuent à tuer et à mutiler des personnes longtemps après la fin des conflits. Mais selon Lloyd Austin, les mines fournies par les États-Unis sont "non persistantes" c’est-à-dire équipées d’un dispositif d’autodestruction ou d’autodésactivation, ce qui limiterait théoriquement les risques pour les civils. Elles peuvent s’autodétruire ou devenir inactives après avoir perdu la charge de leur batterie.

Sur la défensive, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a expliqué qu’il s’agissait de mines "très différentes" de celles déployées par la Russie. "Les mines terrestres que les Russes ont déployées en Ukraine, et dont le nombre avoisine les deux millions, resteront une menace pendant des décennies". (...)

L’administration Biden avait déjà été critiquée l’année dernière pour avoir fourni des armes à sous-munitions à l’Ukraine.