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Mediapart
UE : les dirigeants s’accordent sur un autre mandat de von der Leyen à la Commission, sans l’Italie
#UE #CommissionEuropeenne
Article mis en ligne le 29 juin 2024
dernière modification le 28 juin 2024

Les dirigeants des 27 sont tombés d’accord jeudi pour reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, et ont élu le Portugais António Costa à la tête du Conseil. Mais l’abstention de Giorgia Meloni pourrait compliquer la validation de von der Leyen par le Parlement.

(...) Cet accord encore fragile sur les « top jobs » – les postes des principaux dirigeants de l’UE pour le mandat à venir – est intervenu bien plus rapidement qu’il y a cinq ans. Les dirigeant·es des Vingt-Sept ont voulu aller vite, à cause des désordres géopolitiques aux portes de l’UE, mais aussi, sans doute, pour ne pas attendre le résultat des législatives en France, qui pourraient encore compliquer la donne à Bruxelles.

Alors que les élections européennes de juin ont traduit une poussée des droites et des extrêmes droites, ce casting reflète plutôt une stabilité par rapport aux équilibres politiques de 2019. La nomination de ce trio semblait acquise depuis le début de semaine, après un accord intervenu en ce sens mardi entre six « négociateurs ». Ces six chefs d’État et de gouvernement, dont Emmanuel Macron, étaient issus des trois groupes politiques piliers d’une majorité pro-européenne : conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux. (...)

La charge de Meloni avait trouvé de l’écho chez certains de ses homologues, dont le Hongrois Viktor Orbán, qui s’en est pris, lui, à un « accord honteux ». À la fin du dîner bruxellois jeudi soir, la dirigeante italienne s’est finalement abstenue sur la personne de von der Leyen, et a voté contre Costa et Kallas. De son côté, Orbán, lui, a voté contre von der Leyen, pour Costa et s’est abstenu sur Kallas, d’après Politico. (...)

Il est difficile de dire à quel point l’absence de soutien d’un des principaux membres de l’UE pèsera sur la suite des opérations. Ce n’est pas, en tout cas, une première. (...)

En l’absence de consensus autour de la table, il suffit d’un vote à majorité qualifiée des dirigeant·es : au moins vingt pays représentant au moins 65 % de la population européenne. Meloni, même avec l’aide de quelques-uns (Hongrie, Slovaquie et République tchèque, en particulier) n’avait pas assez de poids pour faire dérailler l’accord. (...)