
Cinq Tunisiens, soupçonnés d’avoir organisé une traversée de la Méditerranée, ont été condamnés dans leur pays à des peines de quatre à dix ans de prison. L’embarcation avait sombré en septembre 2022 avec 18 passagers à bord. Tous étaient tunisiens et aucun n’avait survécu.
(...) Les peines ont été prononcées avec "exécution immédiate", a-t-il précisé à l’AFP, bien que deux des accusés soient toujours en fuite. (...)
Ce naufrage avait provoqué beaucoup d’émoi en Tunisie. Le 18 octobre 2022, près de 4 000 personnes étaient descendues dans les rues et une grève générale avait été observée à Zarzis pour réclamer de nouvelles recherches. Les manifestants avaient également dénoncé l’enterrement par erreur de quatre migrants tunisiens dans un cimetière privé, habituellement réservé aux migrants d’Afrique subsaharienne repêchés dans la région.
Après ces protestations, le président tunisien Kaïs Saïed avait ordonné au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête, "afin que les Tunisiens connaissent toute la vérité et que les responsables de ces drames affrontent les conséquences de leur négligence". (...)