
Le président des États-Unis a annoncé, mercredi, l’allègement de réglementations – notamment environnementales – du secteur spatial américain. En levant les freins administratifs, les activités spatiales privées pourront augmenter de façon "considérable" leurs lancements.
Une mesure qui devrait réjouir son ancien allié Elon Musk. Donald Trump a ordonné, mercredi 13 août, l’assouplissement des réglementations et des procédures sur les activités spatiales américaines. "Les États-Unis ont pour politique de renforcer leur position dominante dans le domaine spatial en favorisant la concurrence sur le marché des lancements", a fait valoir le président américain dans un nouveau décret.
Pour ce faire, le républicain demande à son administration de lever autant que faire se peut les freins administratifs aux activités spatiales commerciales, sur lesquelles il compte pour mener à bien plusieurs de ses projets. Parmi ceux-ci : l’envoi d’hommes sur la Lune et sur la planète Mars ou encore la construction d’un bouclier antimissile baptisé "Dôme d’or".
Augmenter "la cadence des lancements commerciaux"
Auparavant réservé aux États, le domaine de l’espace s’est ouvert au début des années 2000 aux acteurs privés, dont l’importance n’a depuis cessé de croître, particulièrement aux États-Unis.
L’entreprise américaine SpaceX du multimilliardaire Elon Musk domine ainsi désormais le marché mondial, avec plus de 130 lancements en 2024. (...)
Une stratégie critiquée sur le plan environnemental
Elon Musk, qui développe actuellement Starship, la plus grande fusée jamais conçue pour des voyages vers la Lune et la planète rouge, est un partisan des prises de risque et mise sur le lancement de multiples prototypes pour avancer, quitte à ce qu’ils explosent.
Une stratégie vivement critiquée sur le plan environnemental, et peu appréciée des autorités de régulation. (...)
"Cette décision irresponsable met en danger les populations et la faune sauvage, car les entreprises privées lancent des fusées géantes qui explosent souvent et causent des ravages dans les zones environnantes", dénonce Jared Margolis, avocat au Center for Biological Diversity.