Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France TV Info
Tribune du sport pour le vote et contre l’extrême droite
#electionslegislatives #gauches #frontpopulaire #extremedroite #sport
Article mis en ligne le 19 juin 2024
dernière modification le 18 juin 2024

Les signataires de la tribune, parmi lesquels Yannick Noah, Jo-Wilfried Tsonga, Marion Bartoli ou Marie-José Pérec, estiment que l’extrême droite "manipule nos peurs pour nous diviser".

"L’extrême droite est en opposition profonde avec la construction d’une société démocratique, tolérante et digne", dénoncent les signataires de ce texte, parmi lesquels Yannick Noah, Jo-Wilfried Tsonga, Marion Bartoli ou Marie-José Pérec. Ils pointent du doigt l’extrême droite qui "exploite [les] différences et manipule nos peurs pour nous diviser".
Se rappeler les "leçons du passé"

"Nous sommes bien conscients des difficultés grandissantes que beaucoup rencontrent pour joindre les deux bouts, de la colère face aux inégalités, du manque d’engagement et de la peur de l’avenir", concèdent les sportifs. Mais ils pointent aussi les "leçons du passé", du "nazisme et [de] l’antisémitisme", et estiment que le RN "continue aujourd’hui de se nourrir de racisme et de xénophobie".

"Nous appelons toutes les personnes passionnées de sport à se mobiliser contre la montée de l’extrême droite", concluent les signataires. Au lendemain de la dissolution de l’Assemblée nationale, 350 autres personnalités avaient également appelé dans une tribune à l’union des gauches pour faire barrage à l’extrême droite. (...)

Lire aussi :

 (Mediapart)
Tribune du sport pour le vote et contre l’extrême droite

L’attaquant de l’équipe de France de football a brisé le silence du monde sportif en appelant à barrer la route au RN. Auprès de Mediapart, le chef de mission de la délégation française aux Jeux paralympiques de Paris 2024, Michaël Jeremiasz, invite à le soutenir. Le capitaine des Bleus, Kylian Mbappé, lui a emboîté le pas, affirmant dimanche soir « partager les mêmes valeurs que Marcus ». (...)

Où sont les athlètes de haut niveau ? La mobilisation croissante de larges pans de la sociétés – les syndicats, les mouvements féministes, les acteurs culturels – tranche avec le long silence des représentant·es du mouvement sportif depuis la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, suivie de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Jamais l’extrême droite n’a été si proche d’accéder au pouvoir depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec le risque avéré que le gouvernement soit dirigé par Jordan Bardella à l’heure d’accueillir ses homologues du monde entier pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, longtemps présentés comme les Jeux les plus « inclusifs » de l’histoire. Tout un symbole.

Pourtant, cette perspective n’a suscité pendant une semaine que bien peu de réactions publiques de représentant·es de fédérations ou de sportives et sportifs de haut niveau, malgré la notoriété et l’influence dont ils et elles disposent, notamment sur la jeunesse. Une voix a fini par percuter cette apathie générale, samedi 15 juin. Il s’agit de celle de Marcus Thuram, attaquant de l’équipe de France, qui entame l’Euro contre l’Autriche ce lundi 17 juin. (...)

En conférence de presse, le joueur de l’Inter de Milan, 26 ans, a fait part de sa consternation face au contexte politique. « La situation est triste et très grave, a-t-il assumé dès la première question. J’ai appris ça après le match contre le Canada [dimanche dernier]. On était tous choqués dans le vestiaire. C’est la triste réalité de notre société aujourd’hui. »

Marcus Thuram en a profité pour dénoncer les « messages [qui] sont véhiculés à la télévision tous les jours pour aider ce parti à passer ». « Je ne vais pas citer d’émission en particulier, mais quand j’allume la TV, c’est fait pour que cette montée du RN arrive. Il faut aller voter. En tant que citoyen, il faut se battre pour que le RN ne passe pas. »

L’attaquant a insisté sur le fait qu’au sein de l’équipe de France, il n’a « aucun doute » sur le fait que « tout le monde partage [sa] vision sur les choses ». Alors pour quelle raison est-il à ce jour le seul à monter au front ? L’intéressé explique avoir été « sensibilisé sur ce sujet » par son père, le défenseur Lilian Thuram, une des stars de l’équipe championne du monde 1998, qui s’est lui aussi régulièrement retrouvé bien seul à l’heure de porter des combats contre le racisme et l’extrême droite. À croire que chaque génération du foot français a besoin d’un Thuram. (...)

Le quotidien sportif L’Équipe, qui a consacré sa une, ce dimanche 16 juin, aux déclarations de Marcus Thuram, explique que la prise de parole de l’attaquant a été suivie avec beaucoup d’attention par ses coéquipiers, et qu’il n’a pas été « dissuadé » par l’encadrement de la faire. Ni la Fédération française de football (FFF) ni le sélectionneur Didier Deschamps n’ont en revanche cru bon de lui emboîter le pas. (...)