 
	34 % des personnes LGBTI déclarent avoir été discriminées lors de l’année passée, notamment au travail ou lors de sorties. La proportion s’élève même à 70 % pour les personnes trans.
24 % des personnes qui se déclarent victimes de discriminations pour leur orientation sexuelle ou leur transidentité l’ont été à leur travail. Des situations qui sont presque aussi fréquentes dans un café, un restaurant ou une boite de nuit. Les actes discriminatoires de la part de professionnels de santé ou de services sociaux arrivent en troisième position, avec 17 % des cas. Ces traitements sont d’autant plus choquants lorsqu’ils proviennent de professionnels qui détiennent une position d’autorité du fait de leur métier et représentent des institutions censées apporter des soins et de l’aide. (...)
Pour les personnes trans, les discriminations par des professionnels de santé et services sociaux représentent plus de 30 % des cas. Il faut y ajouter 10 % liés aux services publics et 10 % quand elles ont dû présenter un document d’identité mentionnant leur sexe biologique enregistré à la naissance. On mesure ici l’enjeu que représente la reconnaissance de leur genre par l’administration, et la modification des papiers d’identité pour les personnes trans.
Ces données ne mesurent pas des délits constatés par la police ou la gendarmerie, mais le vécu des victimes. C’est souvent la seule solution dont on dispose : si les actes les plus graves et violents sont signalés aux forces de l’ordre, ce n’est pas le cas de la majorité des faits de discrimination. (...)
Près de 140 000 personnes âgées de 15 ans ou plus qui se décrivent comme lesbiennes, gays, bisexuelles, trans ou intersexes ont été interrogées en Europe, un échantillon de taille exceptionnelle, qui permet notamment de documenter la situation des personnes transgenres. Les victimes de discriminations sont sans doute plus enclines à participer à ce type d’enquête, mais, à l’inverse, certaines discriminations peuvent être subies sans nécessairement avoir été perçues comme telles par les personnes interrogées. (...)
