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FDN/Jean-Baptiste FRESSOZ CNRS, EHESS, Ecole des ponts ParisTech
Trajectoire de nos sociétés
#energies #transitionenergetique
Article mis en ligne le 6 mai 2024

La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des
transitions —du bois au charbon puis du charbon au pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables. Pourtant, les énergies entrent en symbiose autant qu’en concurrence et ces relations expliquent pourquoi elles tendent à s’additionner plutôt qu’à se substituer. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?

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Voir aussi ;

 (Académie des sciences)
Problèmes posés par la vision solutionniste - Sophie DUBUISSON-QUELLIER

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Consulter le dossier "Une croissance illimitée" (Informassue)

 (Heu ?reka) sur PeerTube

En 1972 sort "The limits to growth" un livre dans lequel trois scientifiques du MIT avertissent le monde des conséquences probables d’un développement humain basé sur le productivisme sur une planète aux ressources finies. Le livre devient un best seller et une référence pour tous les aficionados de la théorie de l’effondrement. Cela dit, les économistes néoclassiques - et notamment le prix Nobel de 2018, William Nordhaus - ont largement critiqué le modèle (World3) utilisé par les chercheurs du MIT. Nordhaus a d’ailleurs lui aussi créé un modèle "monde" appelé DICE qui vise intégrer la problématique du réchauffement climatique dans les modèles économiques de prédiction de croissance.
L’idée de la vidéo est de montrer comment deux sciences - la dynamique des systèmes et l’économie néoclassique - construisent des modèles très complexes pour tenter de prédire l’avenir de l’humanité. Mettre en parallèle ces deux approches m’a semblé très intéressant car, si pour les chercheurs du MIT, la croissance économique est la cause fondamentale du risque d’effondrement, elle est au contraire la solution ultime à tous les problèmes - réchauffement climatique ou autre - pour les économistes.