
Un groupe de défense du bien-être animal appelle ce jeudi 14 décembre le gendarme de la bourse américaine à enquêter sur les déclarations d’Elon Musk au sujet du sort réservé aux singes utilisés comme cobayes par sa société Neuralink.
Le 19 octobre 2018, « Animal 11 » allait parfaitement bien, de sa rate à son foie en passant par ses ganglions lymphatiques et son cœur… Cette femelle macaque, examinée par des vétérinaires de l’Université de Californie, était en pleine forme. Seule petite anomalie notable : l’absence de doigts aux deux mains et au pied droit. Quelques mois plus tard, « Animal 11 » a dû être euthanasiée. Devenue l’une des cobayes de la société d’implants cérébraux Neuralink d’Elon Musk, son crâne a été percé. Des électrodes y ont été implantées. Et le tout s’est infecté.
L’histoire nauséabonde est rapportée par le média américain Wired qui a pu consulter certains dossiers d’examens médicaux de primates, sujets tests de Neuralink.(...)
Interrogé sur des informations faisant état de morts affreuses parmi les animaux utilisés, le patron de Tesla assurait que les cobayes étaient en réalité déjà malades et en phase terminale. Et que certaines morts étaient donc imputables à la maladie.
Pas de l’avis du Comité des médecins pour une médecine responsable, un groupe de défense du bien-être animal et de recherche, qui accuse, après les révélations de Wired, le milliardaire de mentir. Dans une lettre adressée ce jeudi 14 décembre à la Security exchange commission (SEC), il souligne que les propos de l’homme d’affaires constitueraient une possible fraude vis-à-vis des investisseurs. (...)
Infections fongiques graves, saignements, gonflement du cerveau… L’association relève que les primates, auparavant en bonne santé, ont souffert de complications après des interventions chirurgicales de Neuralink. « Musk a continué à faire des déclarations trompeuses et fausses sur les expériences menées sur des singes par Neuralink », affirme la lettre du comité. « Nous exhortons la SEC à enquêter sur cette affaire et à pénaliser Neuralink et Musk de manière appropriée », poursuit-il. (...)