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Secret des sources : la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux convoquée par la justice
#ArianeLavrilleux #Disclose #journalisme
Article mis en ligne le 6 décembre 2024

La journaliste Ariane Lavrilleux est convoquée au tribunal de Paris, le 17 janvier 2025, en vue d’une possible mise en examen. Un nouveau cap est franchi dans les pressions exercées contre Disclose.

L’enquête judiciaire visant à identifier les sources de Disclose se poursuit. Quinze mois après sa garde à vue de 39 heures et la perquisition de son domicile par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), notre journaliste Ariane Lavrilleux est convoquée, vendredi 17 janvier 2025, en vue d’une possible mise en examen pour « appropriation et divulgation d’un secret de la défense nationale ».

Avec cette convocation pour un interrogatoire de première comparution dans le bureau d’une magistrate spécialisée dans la lutte antiterroriste, un nouveau cap est franchi dans les pressions exercées contre les journalistes qui enquêtent sur des affaires d’État.

En novembre 2021, Ariane Lavrilleux a contribué, aux côtés de trois autres journalistes, à la révélation par Disclose d’informations d’intérêt général sur une opération militaire secrète de la France en Égypte, baptisée « opération Sirli ». Cette mission a conduit à l’exécution arbitraire de centaines de civils égyptiens, le tout sur fond de vente d’armes. Pour sa participation à cette enquête, notre journaliste encourt une peine de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Surveillance policière disproportionnée

Selon les éléments de l’enquête judiciaire dont Ariane Lavrilleux a eu connaissance, ses faits et gestes ont été traqués par des policiers de la DGSI, un service d’ordinaire mobilisé dans la lutte contre le terrorisme et le contre-espionnage. Notre journaliste a fait l’objet de surveillances physiques lors de déplacements professionnels et privés ; son téléphone portable a été géolocalisé en temps réel ; ses comptes bancaires ont été épluchés, tout comme ses achats de billets SNCF ou ses communications privées sur le réseau social X. La DGSI a aussi surveillé les bureaux de la rédaction de Disclose, en région parisienne.

Disclose condamne avec la plus grande fermeté le détournement des moyens attribués à la lutte antiterroriste. Cette opération de surveillance représente non seulement une grave atteinte au secret des sources des journalistes, « pierre angulaire de la liberté de la presse », selon la Cour européenne des droits de l’Homme, mais aussi une violation de la vie privée de notre consœur. (...)