
Une étudiante de l’UEJF a été "empêchée d’accéder à l’amphithéâtre" où se tenait l’action. La direction "saisira la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables". (...)
Une action qui a provoqué de vives réactions politiques. Une centaine d’étudiants ont occupé un amphithéâtre de l’établissement de Sciences Po, à Paris, mardi 12 mars, en soutien aux Palestiniens, et a empêché une membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) d’y entrer. L’action, qui s’est tenue dans le cadre d’une "journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine", a par ailleurs bloqué la tenue d’un cours magistral. (...)
Selon une étudiante de Sciences Po présente dans l’amphithéâtre, l’étudiante de l’UEJF a été empêchée d’entrer "pour des raisons de sécurité, parce qu’elle avait auparavant intimidé des étudiants propalestiniens". "Elle est la seule à n’avoir pu entrer. D’autres membres de l’UEJF ont assisté aux débats", a expliqué cette étudiante à l’AFP, sous couvert d’anonymat. (...)
L’action a été vivement critiquée par l’exécutif. Lors du Conseil des ministres, mercredi, Emmanuel Macron a dénoncé des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables". Le chef de l’Etat "a rappelé avec clarté et fermeté sa position : oui, les établissements universitaires sont autonomes, mais cette autonomie ne justifie en aucun cas le moindre début de séparatisme", a rapporté la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot. (...)
"Ce qui s’est passé a un nom : l’antisémitisme", écrit pour sa part Aurore Bergé, ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, également sur X. (...)
"Limite franchie à Sciences Po (...). Les étudiants de l’UEJF y sont pris à partie comme juifs et sionistes", a dénoncé l’association étudiante sur le réseau social, tandis que le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, a déploré un "antisémitisme d’atmosphère".