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FoodWatch
Scandales des eaux filtrées Nestlé : nouvelles révélations sur le risque sanitaire des eaux, foodwatch demande le rappel des bouteilles
#eau #eauminerale #fraude #contaminations #Nestlé
Article mis en ligne le 1er mai 2024
dernière modification le 29 avril 2024

C’est un nouveau rebondissement qui a lieu dans l’affaire des fraudes massives aux eaux minérales contaminées ce jeudi 4 avril. Les journalistes du Monde et de Radio France à l’origine des premières révélations sur le recours à des systèmes de traitement de l’eau illégaux par de grands industriels publient aujourd’hui de nouvelles informations choquantes.

(...) Une note de l’Agence nationale de santé, l’Anses, remise au gouvernement en octobre 2023, informe d’un risque sanitaire sur les eaux mises en bouteille en France par Nestlé. Des contaminations ont été détectées sur ces eaux filtrées illégalement, puis mises en bouteilles et commercialisées comme si de rien n’était. Pour foodwatch, au vu du risque sanitaire souligné par l’Anses, il faut rappeler les bouteilles et informer enfin tous les pays importateurs en Europe. (...)

L’Anses a conclu à un « niveau de confiance insuffisant » pour « garantir la qualité sanitaire des produits finis ». Autrement dit, des contaminations – fécales ou bactérie Escherichia coli « dans des concentrations parfois élevées », pesticides, PFAS (ces polluants éternels nocifs pour notre santé), ou encore micropolluants – ont été détectées sur ces eaux, qui ont pourtant été mises en bouteille et commercialisées. A partir de ce rapport, les journalistes du Monde et de Radio France ont ainsi relevé la « contamination généralisée des sources exploitées par Nestlé » sur les sites qui produisent les marques Hépar, Perrier et Vittel. (...)

L’Anses aurait recommandé la mise en place d’un plan de surveillance renforcé et alerté sur le risque sanitaire virologique important. Si ces recommandations ont bien été transmises aux autorités de santé françaises, foodwatch interroge : qu’a-t-il été mis en place pour y donner suite ? Ces alertes de l’Anses ont-elles été ignorées par le gouvernement depuis octobre dernier ? A quel risque pour la santé ont été exposés les consommateurs et consommatrices et depuis quand  ? Pourquoi Nestlé Waters a-t-elle pu continuer à commercialiser ses eaux frauduleuses  ? Pourquoi le gouvernement français n’a-t-il rien communiqué aux consommateurs et consommatrices et s’est même abstenu d’en parler à la Commission européenne ?

Pour foodwatch, qui a porté plainte dans cette affaire de fraude massive pour neuf infractions, l’opacité non seulement de Nestlé Waters et Sources Alma, mais aussi des autorités françaises dans cette affaire pose de multiples et graves questions.

Face au silence radio de la France dans cette affaire, foodwatch a saisi en février dernier la Commission européenne (...)

Notre courrier à la Commission européenne a eu un véritable impact. Non seulement, le 30 avril prochain, la France devra s’expliquer devant les autres Etats membres lors d’un comité technique européen appelé Scopaff, mis en place pour assister la Commission dans l’élaboration des mesures qui concernent les denrées alimentaires, mais la Commission européenne a aussi réagi favorablement à la demande d’audit de foodwatch puisqu’elle va «  vérifier sur place les résultats de l’action des autorités françaises compétentes en matière de contrôle de la conformité aux règles de l’UE relatives aux eaux minérales naturelles  ». Le rapport de cet audit européen sera ensuite rendu public, les engagements de la France sur son plan d’action y seront détaillés noir sur blanc. (...)

Exigeons des autorités en charge de renforcer la traçabilité, les contrôles, les sanctions et, surtout, la transparence des informations pour tout ce qui concerne notre alimentation. Nous avons le droit de savoir !

Signer (...)

En tant que contre-pouvoir citoyen, il est de notre devoir d’agir pour que ces pratiques soient sanctionnées (...)