
Une vingtaine de membres de Génération identitaire Flandre, groupe
d’ultra-droite, sont descendus ce vendredi dans le métro lillois pour y lancer «
leurs tournées de sécurisation »…
« Nous ne voulons pas nous substituer à la police, nous créons le concept
de jeunesse vigilante ». L’ambiguïté du discours laisse perplexe. Tout comme le
mode opératoire choisi.
Une descente à une petite vingtaine dans le métro
lillois ce vendredi à 17 h pour y dénoncer une « insécurité galopante ».
« Tant que les pouvoirs publics ne prendront pas conscience du problème, nous
recommencerons », lâche Aurélien Verhassel, proche du frontiste dunkerquois
Philippe Eymery et tête pensante de Génération identitaire Flandre.
À la
question de savoir si le remède n’est pas pire que le mal, la réponse tombe : «
Nous répondons à une demande ». Quelques clients approuvent. Anne-Marie
jette, elle, un œil sur le tract et lâche : « Moi, cela me fait peur. Ils
catégorisent les individus… » Ultra-clivant. Donc peu rassurant. Voilà pour
le fond.
L’ambiguïté porte également sur la forme. Des blousons jaunes en opposition
aux rouges de la médiation de Transpole, aux orange de CitéO. Qui fait quoi ?
Peu importe, il s’agit « de recruter ». Des jeunes surtout. La cible est
clairement revendiquée. Les sweats floqués « Génération-antiracaille » font leur
travail. « Toi aussi tu as été agressé ? » La volonté d’auto-défense est
imprimée sur chaque document présenté (...)
Ce vendredi, l’effet de surprise a joué à plein auprès des usagers et de
Transpole. En sera-t-il de même lors d’une prochaine intervention ? Et si des
groupes antagonistes cherchent la confrontation ? « Notre seule présence
suffira à dissuader les racailles ». La preuve par l’absurde ?