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la guillotine Saintaise, le média aux idées tranchées
Réparation des inégalités femmes/hommes : un concept révolutionnaire et rentable !
#femmes #inegalites
Article mis en ligne le 13 novembre 2025
dernière modification le 8 novembre 2025

Vous vous souvenez de la déclaration de Macron du 25 novembre 2017 où il érigeait les droits des femmes et l’égalité femmes/hommes comme « Grande cause du quinquennat » ? Entre une loi sur l’égalité des rémunérations non appliquée et une taxe rose niée par le gouvernement, on est loin du compte… Parce que le gouvernement ne propose que des mesurettes qu’il n’applique même pas, avec Noam Lumumba, un autre membre de La Guillotine Saintaise, nous avons décidé d’aller plus loin. Nous revendiquons carrément la réparation des inégalités et lançons une campagne inédite : The 2 % Women Act ! On vous explique le concept et comment une telle mesure peut être très rentable pour l’économie.

État des lieux des inégalités femmes/hommes en France

En France, les injustices entre femmes et hommes sont nombreuses. Très (trop) nombreuses… Pour calculer le montant de notre réparation des inégalités, nous avons choisi de nous concentrer sur celles qui ont un impact financier direct pour les femmes.

La taxe rose : une injustice flagrante, minimisée, voire niée par l’État

La taxe rose correspond à la différence de prix entre les biens et services destinés aux femmes et aux hommes. Rasoirs, déodorants, shampooings, coupe chez le coiffeur, jouets pour les filles, etc. Les femmes doivent dépenser jusqu’à 40 % de plus pour réaliser le même achat.

Alors que de nombreux pays documentent et condamnent la taxe rose, la France, pays fondamentalement patriarcal, reste dans le déni. Un rapport gouvernemental publié en 2015 avait même conclu que la taxe rose « ne serait pas avérée » alors que l’association Georgette Sand dénonce depuis dix ans une « injustice économique systémique ».

Pourtant, il est tout à fait possible de chiffrer le coût de la taxe rose. D’après une étude réalisée aux États-Unis, en 1995, elle représentait une charge annuelle supplémentaire de 1 350 $ pour chaque femme. Mais en France, quand on veut nier une réalité, on ne l’étudie tout simplement pas !

L’écart salarial criant entre les femmes et les hommes

Les écarts de salaires restent considérables malgré les lois successives. Selon l’Insee, en 2023 les femmes touchaient en moyenne 22,2 % de moins que les hommes, 14,2 % à temps de travail égal et 3,8 % à emploi comparable. (...)

Mais au-delà de la perte de revenus immédiate, cette inégalité a un effet durable sur la retraite (...)

Focus sur les violences intrafamiliales

Les inégalités de salaires et la précarité financière qui en découle ont de lourdes conséquences pour les femmes et les enfants victimes de violences. L’insécurité financière est bien souvent un frein à la liberté. (...)

D’après la Fondation des Femmes, les subventions publiques dédiées aux associations féministes ont diminué de 15 %. La Fondation lance un véritable cri d’alerte. Cette coupe budgétaire met en danger des milliers de femmes !

Loin de résoudre le problème, une réparation des inégalités est donc aussi une mesure d’émancipation. En redonnant du pouvoir d’achat et une sécurité financière aux femmes, elle renforcerait leur autonomie et leur capacité à se protéger.

Une compensation de 2 % en guise de réparation des inégalités, une idée saugrenue ? (...)

Une taxe symbolique, mais un geste fort en faveur des femmes

Nous avons décidé d’être très en deçà de la réalité, car il ne s’agit pas de « guillotiner » les entreprises et l’État, mais juste de leur appliquer une « petite coupe de cheveux ». Guillotin le premier n’aurait pas apprécié, lui qui était un fervent défenseur de l’abolition de la peine de mort !

Nous en avons conscience, la juste réparation des inégalités est impossible. C’est pourquoi nous ne demandons que 2 % payables sur 5 ans (dans un premier temps).

Chaque année, les femmes âgées de plus de 18 ans recevraient un chèque dont le montant serait calculé en fonction de leur âge, des dépenses supplémentaires dues à leur genre et des pertes salariales correspondantes (...)

Nous avons délibérément laissé l’impact du travail domestique en dehors de nos calculs, car il est difficilement quantifiable économiquement. Toutefois, il reste une réalité bien concrète pour de nombreuses femmes et la cause indirecte d’une précarité économique souvent subie.

D’après Oxfam France, « 42 % des femmes disent qu’elles ne peuvent avoir un travail rémunéré en raison de la charge trop importante du travail de soin qu’on leur fait porter dans le cadre familial ». Encore aujourd’hui, les femmes assurent plus de 3/4 du travail domestique non rémunéré. Même en activité professionnelle, elles consacrent chaque jour trois heures aux tâches domestiques contre 1 h 45 pour les hommes.

De nombreux pays avancent dans la reconnaissance des tâches domestiques, avec des procès à la clé (...)

La France quant à elle, est non seulement encore et toujours à la traîne, mais le sujet rencontre une obstruction systématique. (...)

La Guillotine Saintaise vous donne la parole à travers un sondage qui ne demande qu’à être partagé partout autour de vous ! Avant d’y répondre, prenez bien le temps de lire l’article en entier. Les arguments développés sont essentiels pour vous permettre de prendre une décision éclairée.

The 2 % Woman Act

Parce qu’il n’est bien sûr pas question d’en rester là, nous prévoyons de lancer une campagne nationale qui ouvre le débat sur la réparation. Seulement, seul·es, nous n’irons pas loin. Pour obtenir un écho national, voire européen, nous avons besoin de partenaires. Si vous êtes une organisation engagée pour les droits des femmes, contactez-nous : guillotinemedia chez proton.me.