
Le quotidien israélien “Yediot Aharonot” réagit à la claque infligée par la Cour suprême au gouvernement de Benyamin Nétanyahou et à sa réforme judiciaire controversée. Le journal situé à droite estime que l’exécutif est le seul responsable du chaos ambiant, tant militaire que politique.
“Fin de la révolution”, titre dans une manchette ironique le quotidien Yediot Aharonot dans son édition du mardi 2 janvier qui met face à face le ministre israélien de la Justice, Yariv Levin, qui a porté le projet de refonte judiciaire, et l’ex-présidente de la Cour suprême, Esther Hayut.
La veille, la plus haute instance judiciaire de l’État hébreu a décidé d’invalider une disposition clé de la réforme judiciaire portée par Benyamin Nétanyahou, prévoyant notamment d’empêcher le pouvoir judiciaire d’annuler les décisions du gouvernement jugées “déraisonnables”.
Le texte était qualifié de “putsch judiciaire” par l’opposition parlementaire ainsi que par de larges segments de l’opinion publique israélienne descendus pendant neuf mois dans les rues des principales villes du pays en signe de protestation… Jusqu’à l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas et l’entrée en guerre d’Israël. (...)
L’auteur poursuit en dénonçant “une impréparation criante des services de sécurité israéliens face la boucherie du 7 octobre”.
“Impréparation due aux priorités idéologiques ‘hors-sol’ de l’extrême droite et contre laquelle, pendant neuf mois, les responsables militaires avaient mis en garde.”
De nombreux observateurs avaient en effet remarqué le grand nombre de soldats réservistes présents en première ligne lors des grandes manifestations contre la réforme judiciaire. (...)