
Quatre hommes, soupçonnés d’appartenir à un réseau de passeurs, ont été condamnés la semaine dernière par le tribunal de Nice à des peines d’un à quatre ans de prison. Ils ont fait passer des dizaines de convois de migrants entre l’Italie et la France de février à mai 2024.
Une enquête commune entre policiers français et italiens a permis de mettre au jour le trafic d’un petit réseau de passeurs qui a organisé des dizaines de convois de migrants entre l’Italie et la France, a annoncé lundi 29 juillet le parquet de Nice.
Quatre hommes âgés et 20 à 30 ans, interpellés en juin, ont été condamnés la semaine dernière à des peines allant d’un à quatre ans de prison. Tous sont originaires de Nice ou de ses environs et certains avaient déjà été récemment condamnés et incarcérés pour des faits similaires, a précisé le parquet dans un communiqué.
"Réseau particulièrement organisé et actif, très prudent"
Sur la base de renseignements des autorités italiennes, une enquête ouverte en février avait permis d’établir un lien entre des rabatteurs identifiés par la police italienne à Vintimille et Bordighera, près de la frontière française, et des chauffeurs identifiés par les autorités françaises. (...)
Au total, 130 trajets ont été identifiés entre février et mai, avec parfois plusieurs allers-retours en convoi en une seule nuit, pour une rémunération allant jusqu’à 200 euros par personne transportée.
Et lors d’une tentative d’interpellation, les chauffeurs n’ont pas hésité à mettre la vie de leurs passagers en danger en refusant d’obtempérer puis en abandonnant les véhicules en pleine voie. (...)
En novembre dernier, le tribunal de Nice a condamné une autre organisation, qui travaillait en famille, à des peines allant de six à quatre ans de prison. Les passeurs avaient monté un réseau partant de Vintimille, en Italie, jusqu’à Menton, côté français. (...)
Quelques semaines plus tôt, un autre passeur, Mustapha. T, avait aussi été arrêté et condamné par la justice. Chauffeur VTC de profession, il véhiculait lui aussi des migrants entre Vintimille et Menton contre quelques centaines d’euros. (...)