
« Qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire ? », a lancé jeudi (30 août) une responsable de l’ONU devant le Conseil de sécurité, décrivant la souffrance des habitants de Gaza, « au-delà de ce que tout être humain devrait endurer ».
« Il est difficile de décrire avec des mots la lutte immense de la population pour trouver un abri ou d’autres produits de première nécessité », a déclaré Joyce Msuya, cheffe par intérim du bureau humanitaire de l’ONU (Ocha), lors d’une réunion sur la situation humanitaire dans le territoire palestinien assiégé. « Les civils ont faim. Ils ont soif. Ils sont malades. Ils sont sans abri. Ils ont été poussés au-delà des limites de leur résistance, au-delà de ce que tout être humain devrait endurer ».
« Ce dont nous avons été témoins ces 11 derniers mois (...) remet en question l’engagement du monde envers l’ordre juridique international créé pour empêcher ces tragédies », a-t-elle déploré. « Cela nous force à demander : qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire ? ». La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre qui a entraîné côté israélien la mort de 1.199 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Les représailles israéliennes à Gaza ont fait au moins 40.602 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire dans le territoire assiégé. (...)
Elle a également dénoncé la multiplication des ordres d’évacuation des autorités israéliennes — 16 depuis début août —, forçant les Palestiniens de Gaza à se déplacer sans cesse, vivant « dans l’incertitude, sans savoir quand le prochain ordre arrivera ». « Face à cette souffrance humaine inadmissible, le Conseil de sécurité — et tous les Etats membres — doivent agir », a-t-elle plaidé, réclamant une nouvelle fois un cessez-le-feu et la libération des otages emmenés à Gaza le 7 octobre.
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