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Pourquoi les mobilisations étudiantes pour la Palestine font-elles si peur ?
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #campus
Article mis en ligne le 7 mai 2024
dernière modification le 6 mai 2024

Aux États-Unis et dans certains pays d’Europe, les manifestations de soutien au peuple palestinien dans les universités rencontrent une répression grandissante. Il est vrai que la force de mobilisation des étudiant·es a de quoi inquiéter... ou réjouir.

Les démonstrations de solidarité dans les universités états-uniennes et européenne s’inscrivent dans un contexte tendu. Il Manifesto parle, dans un autre article, d’« une restriction inquiétante des espaces de discussion, dans les médias et dans les universités ».
« La démocratie s’apprend à l’école et à l’université »

Le périodique italien complète d’une longue liste de « pressions qui limitent de plus en plus la liberté académique » en Italie et cite les mots de la secrétaire générale de la Fédération nationale de la presse italienne, Alessandra Costante : « La démocratie s’apprend à l’école et à l’université. Ne pas laisser quelqu’un s’exprimer sur des positions différentes des siennes est une attitude fasciste. » (...)

Aux États-Unis, la répression des mobilisations sur les campus fait la une des médias internationaux. Le site israélo-palestinien +972 s’intéresse au traitement des étudiant·es en lutte dans les universités américaines qui « ont suspendu des groupes d’étudiants, limité le discours académique et appelé la police contre des manifestants pacifiques sur les campus d’un bout à l’autre du pays ». Le média dresse la liste des universités mobilisées, de celle de Columbia (New-York), depuis le 17 avril, à Berkeley (San Francisco) en passant par Yale (New Heaven), sous le titre « Les manifestations sur les campus en faveur de Gaza grandissent, la répression aussi ».

Les interventions des forces de l’ordre ont marqué par leur violence. (...)

Les mobilisations prennent dans les universités européennes

« Ni la répression policière, ni les centaines d’arrestations et de harcèlements de ces dernières semaines n’ont pu arrêter le mouvement. Au contraire, il grossit chaque jour comme une boule de neige, recueillant le soutien de professeurs, d’employés d’université, de dirigeants politiques et de personnalités du monde de la culture en solidarité avec le peuple palestinien », affirme le média espagnol El Salto. La répression n’a fait que renforcer la détermination des étudiant·es, appuie le journal en ligne : « La lutte du peuple palestinien est interconnectée avec le reste des luttes des peuples et groupes opprimés du monde. » (...)

Les mobilisations prennent dans les universités européennes

« Ni la répression policière, ni les centaines d’arrestations et de harcèlements de ces dernières semaines n’ont pu arrêter le mouvement. Au contraire, il grossit chaque jour comme une boule de neige, recueillant le soutien de professeurs, d’employés d’université, de dirigeants politiques et de personnalités du monde de la culture en solidarité avec le peuple palestinien », affirme le média espagnol El Salto. La répression n’a fait que renforcer la détermination des étudiant·es, appuie le journal en ligne : « La lutte du peuple palestinien est interconnectée avec le reste des luttes des peuples et groupes opprimés du monde. » (...)

« Il est difficile de regarder ces événements sans se souvenir d’autres moments historiques marqués par le mouvement étudiant, comme Mai 68 ou les manifestations contre la guerre du Vietnam qui ont eu lieu dans les années 1960 et 1970 aux États-Unis », renchérit El Salto.

Les étudiant·es font peur, oui, mais pour les bonnes raisons : c’est leur capacité à se mobiliser, à incarner leurs luttes, à les prendre à cœur, c’est l’intensité de la jeunesse, qui inquiète ou impressionne. Certains discréditent les étudiant·es en pointant du doigt leur radicalité ou leur jeune âge.

On devrait plutôt admirer la capacité de mobilisation des universités, ces lieux de réflexion et de production du savoir critique, où l’on donne le temps à la pensée politique de se développer. La force des jeunes en leur sein n’est pas à sous-estimer. Mieux vaut s’en inspirer.