
Nouveau revers dans la lutte contre Cigéo : le 1er décembre, le Conseil d’État a rejeté le recours de trente-deux organisations contre la déclaration d’utilité publique (DUP) du mégaprojet d’enfouissement de déchets nucléaires. « Une décision peu compréhensible », selon France Nature Environnement (FNE), l’une des associations requérantes.
Pour rappel, ce projet contesté prévoit près de Bure, dans la Meuse, l’enfouissement à 500 mètres de profondeur des déchets les plus radioactifs issus des centrales nucléaires françaises. Le 7 juillet 2022, cette poubelle nucléaire était reconnue d’utilité publique : une déclaration qui permettait d’accélérer la mise en œuvre de l’installation, notamment l’acquisition de quelque 3 500 hectares de terres. Cette DUP avait été attaquée en septembre 2022, au vu « des nombreuses insuffisances de l’étude d’impact » du projet.
Le pavé de 200 pages rédigé par les associations — montrant entre autres des lacunes en matière d’impacts sur l’eau et sur la biodiversité ou sur le coût de ce projet — n’a pas convaincu le Conseil d’État. « Il estime que les mesures destinées à éviter les impacts sur l’environnement et la santé humaine sont suffisantes et que l’exigence de réversibilité du stockage est respectée », peut-on lire sur le site du Palais-Royal. (...)
Les associations se sont dites « déterminées » à poursuivre leur combat, malgré la décision du Conseil d’État. Il faut encore que le projet passe les étapes de l’autorisation de création, dont le dossier a été déposé en janvier dernier. Les anti-Cigéo continuent ainsi de demander l’arrêt du projet.