La situation à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie se tend encore un peu plus. Les garde-frontières polonais tentent de faire face à une vague de migrants qui espèrent entrer en Europe avec l’aide du régime biélorusse et russe. La mort d’un soldat attaqué au couteau émeut le pays, au milieu de la campagne pour les européennes.

(...) Le soldat est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital de Varsovie hier, jeudi 6 juin. Toute la classe politique a évidemment apporté son soutien à la famille de la victime.

Au milieu de la campagne pour les élections européennes de ce dimanche 9 juin, le sujet de la frontière biélorusse est devenu l’un des enjeux principaux en Pologne. Si le camp du Premier ministre Donald Tusk est pour remettre une zone tampon à la frontière, l’opposition des populistes du PiS serait même pour autoriser les coups de semonces des soldats polonais, pour décourager et intimider les réfugiés de traverser.

S’ajoute à cela la guerre en Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que presque tous ces réfugiés possédaient un visa russe. Ils sont donc envoyés par la Russie pour déstabiliser l’Europe.

De son côté, le parti de gauche a décidé de mettre fin à sa campagne. Elle a annulé tous ses discours et ses rendez-vous avec les électeurs. Cette formation, qui espère pourtant terminer troisième derrière les deux favoris du PiS et de Donald Tusk, ne veut pas que la mort de ce soldat soit récupérée politiquement et a préféré se mettre en retrait à deux jours du scrutin.