
Les réseaux sociaux bruissent de ces méthodes qui promettent de devenir soi même, sans entrave, en se laissant aller appelées « développement personnel » pour exister face aux autres et pour produire la productivité la plus importante pour être reconnu.e. Thierry Jobard dans ce petit essai nécessaire, titré justement « crise de soi », dévoile la face sombre de cette connaissance de soi.
(...) La crise politique globale dans laquelle nous nous enlisons sans projet global de société, provoque cet appel d’air vers l’individualisme qui passe par l’intériorisation de toutes les contraintes sociales.
L’auteur démontre qu’il s’agit de faire accepter les règles de la concurrence de tous contre toutes et tous pour transformer les règles temporaires du système économique actuel dit capitaliste néolibéral en des règles éternelles, « naturelles » et non plus sociales. (...)
Le risque est grand d’un enfermement dans la seule acception de la société telle qu’elle est pour tuer toute révolte, sans parler de révolution. (...)