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Paris : manifestation de soutien aux migrants de la Gaîté lyrique
#enfance #MNA #sansabri #migrants #immigration
Article mis en ligne le 17 février 2025

Les 300 mineurs étrangers non accompagnés regroupés en collectif et soutenus par plusieurs organisations associatives ou syndicales ont manifesté samedi 15 février à Paris. Plus que jamais, ils tiennent à continuer la mobilisation pour réclamer la reconnaissance de leur minorité, l’accès à un logement digne et à la scolarité, deux jours après une décision de justice ordonnant leur évacuation dans un délai d’un mois.

C’était la première manifestation après la décision de justice de jeudi 13 février. Ce jour-là, le tribunal administratif de Paris a ordonné l’évacuation de la Gaîté Lyrique, occupée depuis deux mois par environ 300 jeunes en attente de la reconnaissance de leur minorité.

Deux jours plus tard, samedi, des centaines de personnes ont manifesté à Paris pour soutenir ces jeunes, qui réclament un logement digne, l’accès à la santé et à l’école.

Derrière deux banderoles, les exilés ont pris la tête du cortège qui a démarré en milieu d’après-midi devant le théâtre occupé. "La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineurs isolés", "solidarités avec les mineurs isolés", ont notamment scandé les manifestants.

"On va continuer à lutter pour l’égalité des droits", lance à la foule Abdoul, l’un des délégués du collectif qui organise l’occupation. "Ce que l’on veut, c’est rester mobilisé. On ne va pas lâcher. On ne mérite pas d’être à la rue. On ne demande pas grande chose : un hébergement et aller à l’école pour étudier, comme les enfants français", explique l’un des occupants, Amadou, 15 ans.

"Il faut qu’on gagne un hébergement et qu’on soit tous scolarisés". "La décision [du tribunal administratif de Paris] est sortie, on est contre la décision. Mais s’ils ne nous donnent pas d’hébergement, on va rester ici à la Gaîté Lyrique", ajouta Abdoul.

Les jeunes mineurs isolés, qui ne peuvent pas être expulsés du fait de leur âge, réclament que l’on respecte les droits que leur confère leur minorité. Certains se sont vus refuser la reconnaissance de leur minorité et ont déposé un recours auprès du juge des enfants qui peut prendre plusieurs mois. Pendant le temps de la procédure judiciaire, ils ne sont pas pris en charge par les autorités et sont livrés à eux-mêmes.

"On ne sait pas comment on va survivre" (...)