
L’École Normale Supérieure est un prestigieux établissement universitaire qui forme les enseignants. Mardi, un campement contre le génocide à Gaza était installé dans la cour de cette grande école. Jeudi, la direction de l’ENS avait fermé les locaux suite à cette occupation.
Ce dimanche 26 mai au soir, la police est intervenue en force dans l’établissement, a délogé les étudiant.e.s et détruit le campement.
« La police est arrivée. On nous a nassés dans l’ENS, on nous a un peu secoués, ils ont pris nos identités. On était dans la cour, là où on avait nos tentes et on ne bloquait pas du tout » explique un étudiant.
En France, le pouvoir envoie systématiquement les forces de l’ordre dans les université pour écraser les mobilisations contre le génocide, ce qui n’est pas le cas dans certains pays voisins. (...)
Pour rappel, l’entrée de forces de l’ordre dans les facs est interdite depuis le Moyen-Âge, à la demande d’un Pape au 13ème siècle ! Cela s’appelle la « franchise universitaire » : pas de gens d’armes dans les universités. C’est ce qui a permis, pendant des siècles, aux universités d’être des foyers préservés de liberté d’expression et de contestation.
Depuis 2018, cette protection a du plomb dans l’aile. (...)