
Faisant du train l’un des axes majeurs de sa politique et prenant la mesure du vieillissement de “petites lignes” depuis longtemps laissées-pour-compte et sur lesquelles roulent ou pourraient demain rouler ses TER, la Région avait lancé, en 2020, un Plan rail à 800 M€ pour les 1 400 km de voies concernés. Modernisations, réouvertures de voies, sur fond de tensions avec l’État, propriétaire, la collectivité suspend ses financements.
Les décisions perlaient au fil des propos de Carole Delga, depuis des semaines. Le 10 décembre, à propos de la ligne aujourd’hui fermée Rodez-Millau : "Les circonstances budgétaires nous imposent, pour l’heure, de suspendre le projet." Le 19 décembre, en assemblée lors du débat d’orientations budgétaires du Conseil régional : "La Région arrêtera de pallier les désengagements de l’État, notamment en matière d’investissement ferroviaire, pour un réseau dont l’État est propriétaire." (...)
C’est un coup d’arrêt des investissements de la collectivité inscrits dans un Plan rail à 800 M€ approuvé en 2020, qui se dessinait. Il se confirme, bien au-delà des relances de lignes, pour la modernisation des voies dites de desserte fine du territoire en exploitation, sur fond de tension avec l’État. (...)