
Netflix a répondu aux critiques suscitées par le retrait récent de sa plateforme de 19 films réalisés par ou sur des Palestiniens, en expliquant que les licences de ces films avaient expiré. Le géant du streaming a précisé que les films, qui faisaient initialement partie d’une collection intitulée "Histoires palestiniennes", étaient disponibles dans le cadre d’un accord de licence de trois ans débutant en octobre 2021. "Ces licences ont maintenant expiré", a déclaré Netflix dans un communiqué publié vendredi. "Comme toujours, nous continuons à investir dans une grande variété de films et d’émissions de télévision de qualité pour répondre aux besoins de nos membres et célébrer les voix du monde entier."
Cette suppression a suscité des critiques de la part d’organisations et de défenseurs des droits de l’homme. Freedom Forward, une coalition qui milite pour la représentation des Palestiniens, a adressé une lettre ouverte aux dirigeants de Netflix, les exhortant à rétablir les 19 films.
Dans cette lettre, adressée à Reed Hastings, fondateur et président exécutif, ainsi qu’à Greg Peters et Ted Sarandos, co-directeurs généraux, Freedom Forward s’inquiète du fait que ce retrait pourrait marginaliser davantage les voix palestiniennes, en particulier à un moment où la bande de Gaza est confrontée à d’importants défis humanitaires.
"Nous vous demandons instamment d’expliquer votre décision et de rétablir tous les films réalisés par ou sur des Palestiniens que Netflix a supprimés la semaine dernière", a déclaré la coalition. "Sunjeev Bery, directeur exécutif de Freedom Forward, a critiqué la décision de Netflix, se demandant pourquoi la société, évaluée à plusieurs milliards, ne pouvait pas renouveler les licences.
"Les Palestiniens vivent des souffrances extraordinaires et Netflix devrait faire tout son possible pour partager les histoires palestiniennes avec le monde entier", a déclaré M. Bery. Bien que la plupart des films de la collection "Histoires palestiniennes" aient été retirés, Netflix a confirmé que le documentaire de 2019 Ibrahim : A Fate to Define, de la réalisatrice palestinienne Lina Al Abed, reste sur la plateforme. La lettre ouverte a été signée par plusieurs organisations, dont l’Arab American Action Network, le Council on American Islamic Relations et l’U.S. Palestinian Community Network, soulignant un appel plus large à la représentation des perspectives palestiniennes dans les médias.