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l’Humanité/Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin
Néolibéralisme(s)
#neoliberalisme #mondialisation
Article mis en ligne le 9 février 2025

Doctrine : Sans vouloir singer Lénine, une citation permet parfois d’aborder la grande interrogation du temps : et maintenant, que faire ? « Le plus grand malheur des riches et des puissants, c’est la pauvreté intellectuelle, ce qui ne leur empêche pas d’avoir une stratégie hégémonique. » Nous sentons bien que le monde est devenu glissant, pour ne pas dire liquide ou vaporeux.

La virulence du modèle financier globalisé ne transforme pas seulement nos représentations, elle attaque la forme même de la représentation traditionnelle, désormais conditionnée par les nouvelles formes du capitalisme mondialisé. Tellement, que le néolibéralisme, qui commande tout, est désormais si omniprésent que nous ne le reconnaissons plus comme une idéologie, mais comme un « environnement naturel ».

Voilà la thèse du livre intitulé la Doctrine invisible. L’histoire secrète du néolibéralisme (et comment il en est arrivé à contrôler nos vies), un ouvrage décapant signé par l’essayiste britannique George Monbiot, chroniqueur au Guardian, et le réalisateur américain Peter Hutchison (éditions du Faubourg, 256 pages). Leur conviction ? « Il est impossible de combattre un mal qu’on ne voit pas. » La doctrine invisible et mortifère ? « Le néolibéralisme, qui s’est installé au fil des décennies dans nos institutions, dans nos vies et – plus grave – dans nos têtes. »

Quand le choix économique écrase le choix politique. (...)

La volonté des auteurs : exposer à la lumière ce néolibéralisme afin de l’affaiblir – l’« effet Dracula », disent-ils – pour mieux démontrer qu’il ne s’agit que d’une construction lancée par le penseur Friedrich Hayek (1899-1992) et ses adeptes, et financée par des grandes sociétés à travers des cercles de réflexion, des médias et des départements d’université. La datation est assez aisée. (...)

D’un côté, les capitalistes traditionnels, ceux que les auteurs appellent « capitalistes domestiqués », sont parvenus à une sorte de compromis avec le principe démocratique, favorisant « des politiciens ternes, technocratiques et centristes », à l’image de Mac Macron. Et, d’un autre côté, sont apparus les « capitalistes seigneurs de guerre » dénués de scrupules. (...)

George Monbiot (...) « Pour inverser la tendance, l’effort devra être collectif et, dans une large mesure, dirigé depuis les pays du Sud. J’y trouve plus d’espoir, plus d’idées, plus d’inspiration que dans mon propre pays… »

Sur le site de l’éditeur (editions du faubourg) :

La Doctrine invisible