
Alors que les médias occidentaux évoquent chaque jour la possibilité d’un cessez-le-feu, Israël poursuit sans relâche ses crimes abominables contre les civils, ses opérations à Gaza, sa colonisation en Cisjordanie et ses frappes ciblées dans le sud du Liban. Retour de maladies disparues, boucliers humains, colonisation d’un village chrétien et escalade de la tension : on fait le point.
Retour de la polio pour les enfants de Gaza
Un premier cas de poliomyélite a été détecté sur un enfant dans la bande de Gaza. La maladie avait disparu depuis 25 ans dans le territoire palestinien, et plus globalement, ce virus a été quasiment éradiqué de la planète par des campagnes de vaccination depuis les années 1980. Il ne subsiste que dans quelques zones d’extrême pauvreté et de guerre.
La polio est une infection qui peut déformer et paralyser les membres inférieurs, rendant l’enfant contaminé handicapé à vie, voire entraîner une paralysie de l’appareil respiratoire, allant jusqu’à la mort. En France, cette terrible maladie frappait au début du siècle dernier.
Le retour de ce virus au sein de la population de Gaza inquiète l’ONU, qui réitère son appel au cessez-le-feu immédiat afin de lancer un grand plan de vaccination (...)
Un village chrétien colonisé par les suprémacistes sionistes
Bethléem, ce nom fait écho aux Livre Saint des chrétiens. Selon la Bible, c’est la ville de naissance de Jésus. Depuis le mois de juillet, les autorités israéliennes ont officiellement annoncé leur volonté d’implanter une nouvelle colonie illégale dans la commune de Beit Jala, à côté de Bethléem.
Depuis 2000 ans, il existe des chrétiens palestiniens, populations souvent oubliées, alors que l’occident fantasme un « choc des civilisations » qui opposerait un bloc « judéo-chrétien » au monde musulman. Ces chrétiens de Palestine vont aussi victimes de la violence coloniale (...)
Les colons et l’armée ont commencé à expulser les citoyens et à la déclarer zone militaire fermée. Des habitants ont organisé un sit-in sous une tente et refusent de partir. (...)
Boucliers humains
Ils sont surnommés les « shawishim », c’est à dire les « sergents ». L’armée israélienne capture des civils « non suspects de terrorisme » dans la bande de Gaza et les utilise « comme boucliers humains lors d’opérations de fouilles israéliennes dans les tunnels et les immeubles abandonnés avant l’entrée des soldats de Tsahal, et ce au vu et au su de leurs officiers supérieurs ». C’est ce que révèle le journal israélien Haaretz. (...)
L’armée israélienne pousse le vice jusqu’à forcer ces boucliers humains à porter des uniformes israéliens et de gilets pare-balles et à crier en hébreu, pour qu’ils se fassent tirer dessus par les combattants palestiniens, ce qui leur permet de les repérer.
« Nos supérieurs nous rappellent toujours que nos vies valent plus que celles des Palestiniens » explique un soldat à Haaretz, « un officier nous a carrément affirmé que, grâce aux shawishim, on pouvait épargner la vie des chiens renifleurs de l’unité canine Oketz ».
Cette pratique est confirmée par des images diffusées en juin 2024, qui montraient l’incursion de l’armée israélienne à Jénine. (...)
Écoles bombardées
En pleine négociation, une autre école des Nations Unies vient d’être bombardée à Gaza, tuant trois personnes et blessant une dizaine d’enfants. Une “frappe de précision” revendiquée par l’armée Israélienne, ou l’armée ” la plus morale du monde”. Des images atroces d’un enfant au crane explosé et vidé de son cerveau ont été diffusées après ce tir.
Depuis le 4 juillet, au moins 23 écoles ont été ciblées, soit une tous les deux jours en moyenne, selon les rapports de l’ONU. (...)
Otages tués par Israël
Mardi 20 août, ce sont les corps de 6 otages Israéliens qui ont été retrouvés. Ces otages seraient morts à cause des bombardements de Tsahal provoquant une inondation de CO2 dans les tunnels asphyxiant ses occupants selon le journal israélien Haaretz. Netanyahou préfère voir les corps de ses compatriotes revenir dans des bâches blanches plutôt que de risquer sa carrière politique accuse le journal Israélien. Il ne fera plus machine arrière (...)
Frappes au Liban
La situation est toujours aussi tendue au sud du Liban, où une frappe israélienne près du site archéologique de Baalbeck a causé la mort de six personnes. Parmi les victimes, un chef militaire du Fatah, amenuisant, s’il le fallait encore, les espoirs d’une trêve. De son côté, le député du Hezbollah Hassan Ezzedine confirme qu’une “réponse au crime commis par la Israël dans la banlieue sud de Beyrouth” en janvier dernier “est inévitable”. Israël de son côté se dit “prêt à faire face à n’importe quelle scénario, offensive ou défensif”. Pendant ce temps, l’armée israélienne intensifie la pression sur le Liban en menant des opérations de guerre psychologique.
Les avions de chasse israéliens franchissent plusieurs fois par jour le mur du son au-dessus de Beyrouth, la capitale libanaise, provoquant des déflagrations assourdissantes qui terrorisent les habitants. (...)
Le risque d’un embrasement généralisé de la région devient de plus en plus palpable à mesure que les espoirs d’une trêve s’estompent. Chaque jour qui passe sans cessez-le-feu rapproche le Moyen-Orient d’un point de non-retour. (...)