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Greenpeace
mobilité : ces villes qui montrent l’exemple (et les autres)
Article mis en ligne le 26 mai 2018
dernière modification le 24 mai 2018

De nombreuses villes européennes s’engagent publiquement à combattre la pollution de l’air et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela suppose d’encourager les gens à laisser tomber les véhicules alimentés avec des énergies fossiles et à préférer les transports en commun, le vélo ou la marche. Quelles sont les villes qui montrent l’exemple ? Parviennent-elles à améliorer la qualité de l’air ? La capitale française est-elle bonne ou mauvaise élève ? Greenpeace publie aujourd’hui un classement, en partenariat avec l’Institut Wuppertal, pour répondre à toutes ces questions !

Les villes en tête du classement

5e place : Vienne

La capitale de l’Autriche arrive souvent en tête des villes où il fait bon vivre dans le monde. Une des raisons de ce succès ? Des transports en commun abordables ! Un abonnement à l’année, qui permet des voyages illimités dans la quasi-totalité du centre urbain, est récemment passé à 365 euros (ce qui revient seulement à presque un euro par jour pour avoir le droit d’utiliser tous les types de transports en commun !).
Qualité de l’air : 2e place (ex-aequo)
Transports en commun : 2e place (ex-aequo)
Sécurité pour les cyclistes et les piétons : 6e place
Restrictions voiture / Incitations mobilités durables : 9e place
Mobilités actives : 7e place

4e place : Zurich

A Zurich, plus grande ville de Suisse, plus de 40% des déplacements se font en transport en commun ! Une statistique qui montre à quel point la ville a investi dans son réseau de trains, de trams et de bus. Zurich a un système de transports publics très utilisé…et le plus accessible financièrement. Mais, avec un taux d’accidents relativement élevé pour les cyclistes et les piétons, Zurich doit faire plus pour que ses habitants puissent non seulement pédaler et marcher, mais aussi le faire en toute sécurité.

Qualité de l’air : 2e place (ex-aequo)
Transports en commun : 1re place
Sécurité pour les cyclistes et les piétons : 5e place
Restrictions voiture / Incitations mobilités durables : 7e place
Mobilités actives : 8e place

3e place : Oslo (...)

1re place : Copenhague

Et Paris ?

Classée septième sur treize, Paris a encore beaucoup d’efforts à faire pour réduire la place de la voiture, développer l’utilisation du vélo au quotidien et devenir plus respirable. (...)
Sur la pollution de l’air, Paris est 12e du classement. On comprend mieux la décision toute récente de la Commission européenne de renvoyer la France et 12 de ses villes, dont Paris, devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air. Le bilan est très préoccupant : c’est de la santé des habitants qu’il s’agit, et en particulier de celle des plus jeunes et des plus vulnérables. En France, la pollution de l’air est la troisième cause de mortalité, juste derrière le tabac et l’alcool : il est temps de prendre le sujet au sérieux. (...)

Rappelons enfin qu’avec le projet de loi mobilité qui est en cours d’arbitrage et qui devrait être dévoilé prochainement, le gouvernement engage également sa responsabilité : il doit notamment créer un cadre favorable à la transition des collectivités locales vers les solutions de transport écologiques. Plusieurs mesures, qui pourraient permettre d’aller dans ce sens, doivent donc figurer dans la future loi, comme la généralisation des zones à faibles et très faibles émissions dans les villes les plus exposées à la pollution et un dispositif d’accompagnement financier aux projets “transports publics” et “vélo” des collectivités.

Pollution de l’air : l’Europe a du pain du la planche
A mesure qu’on parcourt le classement, on comprend que de nombreuses villes ont encore un long chemin à parcourir. Londres, par exemple, demeure une ville particulièrement meurtrière pour les cyclistes. Même si les villes en tête du classement peuvent aller plus loin en matière de lutte contre la pollution de l’air, Londres, Paris, Berlin, Rome, Budapest, Madrid et Moscou sont encore plus en retard. Dans plusieurs de ces villes, la qualité de l’air est tellement mauvaise que l’Union européenne a attaqué les gouvernements en justice, critiquant leur inaction en la matière.(...)

Il reste beaucoup à faire pour résoudre la crise de la pollution de l’air. Nous espérons que le rapport que nous sortons aujourd’hui, et qui montre ce que font les villes pour aller vers des modes de transport respectueux de l’environnement et des habitant-e-s, pourra inspirer des élu-es et des dirigeant-es pour les années qui viennent.