
Occultations volontaires, souci constant de dissimuler, ambiguïtés, réticence à la clarté, déni et politique systématique de dissimulation, …. Pendant trois heures, le président Olivier Géron dresse un portrait au vitriol de l’attitude des laboratoires Servier dans l’affaire du Mediator.
Ce mercredi, le groupe pharmaceutique a été reconnu coupable de tromperie aggravée, d’homicides et blessures involontaires, ainsi que d’obtention indue de mise sur le marché déclarée comme prescrit en première instance et d’escroquerie, délit pour lequel il avait été relaxé dans le jugement de 2021. (...)
Jean-Philippe Seta, ex-bras droit du tout-puissant fondateur du groupe Jacques Servier (décédé en 2014) a été condamné à quatre ans d’emprisonnement dont un an ferme aménageable sous le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique. (...)
Les avocats du groupe ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation (...) En attendant la décision étant exécutoire, le laboratoire va devoir s’acquitter de la demande de remboursement auprès des organismes sociaux. (...)
La cour ne retient en revanche pas la demande de « confiscation » des bénéfices liés au Mediator, soit 182 millions d’euros demandés par le parquet général dans ses réquisitions pour ne « pas mettre en péril » l’entreprise. De même il ne retient pas la publication dans la presse de la condamnation, « la couverture médiatique ayant été largement suffisante ». (...)