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McDonald’s et Starbucks coulent alors que la campagne de boycott anti-Israël progresse Maryam Qarehgozlou
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Boycott #BDS
Article mis en ligne le 18 janvier 2024
dernière modification le 16 janvier 2024

Dépourvu de l’agitation qui est sa marque de fabrique, on voit un travailleur solitaire nettoyer les tables de la franchise McDonald, autrefois dynamique en Égypte et aujourd’hui sujette à la campagne de boycott réussie contre les chaînes alimentaires populaires ayant des liens avec le régime israélien et ses soutiens occidentaux.

Le bourdonnement des conversations, les rires et le grésillement des hamburgers grillés ont disparu, remplacés par un silence étrange après que la franchise McDonald dans les territoires palestiniens occupés a annoncé en octobre qu’elle fournissait des milliers de repas gratuits et des réductions à l’armée israélienne.
L’annonce a déclenché une réaction immédiate, en particulier dans les pays musulmans favorables à la cause palestinienne et a également suscité des appels au boycott des consommateurs contre l’entité d’apartheid. (...)

Les Égyptiens, qui peuvent à peine organiser des manifestations publiques sur le terrain pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens en raison des restrictions de sécurité et des lois anti-manifestations du Caire, considèrent le boycott des chaînes alimentaires liées aux États-Unis et à Israël comme un moyen idéal et sûr de faire entendre leur voix. (...)

Starbucks affiche une perte record

D’autres grandes marques occidentales connues pour leur nourriture ou leurs boissons se retrouvent également en eaux troubles en raison de leurs liens avec le régime israélien et du génocide en cours dans la bande de Gaza.
Starbucks, une chaîne multinationale américaine de cafés et de torréfactions dont le siège est à Seattle, a également subi des pertes de plusieurs milliards de dollars en raison des boycotts mondiaux de solidarité avec la Palestine. (...)

En décembre 2023, les pertes de Starbucks s’élevaient à 12 milliards de dollars au cours du dernier trimestre, en raison des boycotts de solidarité avec les Palestiniens et des grèves des employés. (...)

Alors que McDonald et Starbucks semblent être au cœur de la campagne de boycott anti-Israël, d’autres marques ressentent également la pression pour leur partialité perçue envers Israël.
D’autres entreprises américaines, dont Burger King, KFC, Pizza Hut et Papa John’s, ainsi que des marques telles que Coca-Cola, Pepsi, Wix, Puma et Zara, qui ont des positions pro-israéliennes ou ont des liens financiers avec Israël et des investissements dans ce pays, ont également été critiquées et ont fait face à des appels au boycott.
Le BDS revient sur le devant de la scène

Le boycott populaire des produits et services qui soutiennent la violence israélienne contre les Palestiniens a de nouveau mis le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) sous les feux de la rampe. (...)

Il s’agit d’un mouvement non-violent qui prône des boycotts économiques et culturels, des désinvestissements financiers et des sanctions gouvernementales pour faire pression sur Israël afin qu’il respecte le droit international et mette fin à sa politique d’apartheid envers les Palestiniens, qui ont « droit aux mêmes droits que le reste de l’humanité ».
Il vise à secouer le soutien occidental à Israël en se concentrant efficacement sur des entreprises et des produits sélectionnés qui sont directement complices de la politique d’Israël contre les Palestiniens.
Selon Omar Barghouti, l’un des cofondateurs du BDS, la récente vague de boycott contre McDonald et d’autres marques occidentales n’a pas été initiée par le BDS, mais a accru l’intérêt pour le mouvement. (...)

Ces dernières années, les missions diplomatiques d’Israël ont fait de la lutte contre le BDS une priorité et son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a décidé d’interdire les groupes qui soutiennent le mouvement. (...)