
Israël a annoncé avoir mené, dimanche, des frappes contre des sites du Hezbollah, près du château de Beaufort, dans le sud du Liban. Selon l’armée, ces frappes faisaient suite à la détection d’une "activité militaire". Elles ont provoqué de fortes explosions et d’importants dégâts matériels, rapporte l’ANI.
(...) "Il y a peu de temps, Tsahal [armée israélienne] a frappé des infrastructures militaires du Hezbollah, y compris souterraines, où une activité militaire a été identifiée, dans la zone du château de Beaufort, dans le sud du Liban", a-t-elle précisé dans un communiqué.
Située dans la région de Nabatiyé, cette forteresse croisée en ruines avait été utilisée comme base par l’armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban (1978-2000).
Au Liban, l’Agence nationale d’information (ANI) a rapporté une série de "violentes" frappes israéliennes contre les zones boisées d’Ali al-Taher, où des incendies se sont déclarés, et d’Al-Debsha, dans la région de Nabatiyé (...)
Selon ANI, les avions ont tiré "un grand nombre de missiles", provoquant de fortes explosions. D’épaisses colonnes de fumée se sont élevées au-dessus de la zone bombardée, d’après des images de l’AFP.
Les frappes ont provoqué d’importants dégâts, brisant les vitres de nombreuses habitations et commerces et provoquant des fissures dans plusieurs bâtiments, a ajouté l’agence.
Vendredi, l’armée israélienne a exprimé ses regrets après que l’armée libanaise a annoncé la mort de deux soldats dans l’explosion d’un drone israélien qui s’est écrasé la veille dans le sud du Liban.
Désarmement du Hezbollah
Un cessez-le-feu conclu sous médiation américaine a mis fin, le 27 novembre 2024, à plus d’un an de conflit entre le Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte, au terme duquel le mouvement libanais est sorti fortement affaibli.
Cet accord prévoit que seules l’armée libanaise et la force de paix de l’ONU soient déployées dans le sud du pays, à la frontière avec Israël, y excluant la présence à la fois du Hezbollah et de l’armée israélienne.
Mais celle-ci continue de maintenir des troupes dans cinq positions frontalières jugées stratégiques dans le sud du Liban et mène régulièrement des frappes principalement contre des sites et des cadres du Hezbollah.
Début août, le gouvernement libanais, sous la pression des États-Unis, a chargé son armée d’élaborer un plan pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année. (...)
Mais le Hezbollah refuse de désarmer et conditionne toute discussion sur son arsenal à l’arrêt des frappes de l’armée israélienne et au retrait de ses troupes du sud du Liban.
L’émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a affirmé en début de semaine, à Beyrouth, que les autorités libanaises devaient à présent traduire "en actes" leur décision de désarmer le Hezbollah.