Dans une lettre ouverte, 19 associations de protection du climat et de l’environnement, de lutte contre la pauvreté et de solidarité internationale interpellent Gabriel Attal pour lui rappeler l’urgence d’une action d’ampleur en faveur d’une transition écologique et socialement juste.
Monsieur le Premier ministre,
A l’heure où vous prenez vos nouvelles responsabilités, nous, associations de protection du climat et de l’environnement, de lutte contre la pauvreté et de solidarité internationale, tenons à vous rappeler l’urgence d’une action d’ampleur en faveur d’une transition écologique et socialement juste.
Alors que l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée, que des records de chaleur ont été battus dans plusieurs régions du monde et que notre pays a souffert de sécheresses et d’inondations, le chemin à parcourir pour faire de la transition écologique une réalité dans notre pays est loin d’être achevé. Le Haut Conseil pour le Climat rappelait ainsi dans son dernier rapport qu’il nous faut quasiment doubler le rythme de réduction de nos émissions brutes de gaz à effet de serre si nous souhaitons respecter les objectifs européens fixés en la matière pour 2030.
Des orientations ont été présentées en matière de planification écologique mais elles ne sont pas encore mises en œuvre, ceci parce que les moyens pour les atteindre manquent à l’appel, qu’il s’agisse des transports, de l’agriculture et de l’alimentation, du bâtiment, de l’énergie et en particulier des énergies renouvelables ou encore de l’industrie lourde.. (...)
Par ailleurs, la réduction du champ de compétences de son ministère avec l’énergie placée dorénavant sous le pilotage du ministère de l’Économie et des Finances, nous fait craindre une moindre prise en compte des enjeux environnementaux et une moindre priorisation du développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Les premiers effets s’en font déjà sentir : l’avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique, censé acter le cap climatique et énergétique de la France, ne fixe désormais aucun objectif en matière d’énergie et de lutte contre le changement climatique. (...)