
Depuis ce mardi, début de la 79e session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, les Palestiniens peuvent soumettre directement des propositions et des amendements, ou encore siéger parmi les États membres par ordre alphabétique. Israël a dénoncé cette "promotion" liée à une résolution votée en mai.
En mai, une majorité écrasante de l’Assemblée générale avait jugé que les Palestiniens mériteraient d’être membres à part entière de l’ONU, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d’une véritable adhésion, bloquée par les États-Unis.
La résolution, qui exclut sans ambiguïté le droit de voter et d’être membre du Conseil de sécurité, prévoit qu’à partir de la 79e session annuelle de l’Assemblée - qui a commencé mardi - les Palestiniens peuvent soumettre directement des propositions et des amendements, ou encore siéger parmi les États membres par ordre alphabétique.
"Un moment historique"
L’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour a ainsi pris place mardi après-midi dans la salle à la table marquée "State of Palestine" - "État de Palestine" - entre le Soudan et le Sri Lanka. "Ce n’est pas qu’une question de procédure, c’est un moment historique", a commenté l’ambassadeur égyptien Osama Mahmoud Abdelkhalek Mahmoud.
Comme lors de l’adoption de la résolution, Israël a en revanche dénoncé cette "promotion". (...)
Face à la guerre à Gaza, les Palestiniens, qui ont depuis 2012 un statut "d’État non membre observateur", avaient relancé début avril leur requête de 2011 réclamant de devenir un État membre à part entière des Nations unies. Pour aboutir, une telle initiative nécessite, avant un vote de l’Assemblée générale, une recommandation positive du Conseil de sécurité. Mais les États-Unis, alliés d’Israël, y ont mis leur veto le 18 avril.