Donald Trump tourne le dos à la COP30. Fidèle à son climatoscepticisme, le président américain a décidé de ne pas envoyer de représentants de haut niveau à la conférence de l’ONU sur le climat, qui s’ouvre le 10 novembre à Belém, au Brésil.
(...) Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de "plus grande arnaque jamais menée" et brocardé la science du climat à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU il y a quelques semaines, ne prévoit pas de s’y rendre. (...)
Mais un préavis d’un an avant la sortie effective de l’accord étant prévu, le pays en fait encore partie.
Le président républicain cherche à aller encore plus loin.
Washington a récemment sabordé un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en menaçant de mesures de rétorsion les pays qui y étaient favorables.
Et les défenseurs du climat redoutent que Donald Trump cherche à retirer les États-Unis de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui pourrait empêcher les futures administrations de réintégrer l’accord de Paris. 
170 délégations accréditées
Si l’administration Trump boude l’événement climatique, plus d’une centaine de responsables américains locaux, gouverneurs, maires et autres élus feront, eux, le déplacement. (...)
"Nous venons en force", lance Gina McCarthy, conseillère climat de l’ex-président américain Joe Biden et coprésidente de la coalition "America Is All In" ("L’Amérique est pleinement mobilisée"), qui regroupe ces élus engagés pour la cause climatique.
"Les élus locaux ont le pouvoir d’agir de leur propre chef, de mener une action climatique sur le territoire national comme à l’étranger", a-t-elle ajouté, et "nous tiendrons les promesses faites au peuple américain et à nos partenaires internationaux".
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a insisté pour organiser la 30ᵉ conférence annuelle des Nations Unies sur les négociations climatiques (10-21 novembre) en Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, qui détient un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. (...)
Il a convoqué en amont à Belém un sommet des dirigeants mondiaux, prévu les 6 et 7 novembre. Moins de soixante ont confirmé leur présence à ce stade. (...)
Selon le Brésil, 170 délégations sont accréditées pour la conférence climat de l’ONU.