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Les dinosaures ont eu chaud, très chaud il y a 183 millions d’années et l’on sait désormais pourquoi
#extinctions #rechauffementclimatique
Article mis en ligne le 11 novembre 2024
dernière modification le 26 octobre 2024

Il y a 183 millions d’années, la Terre connaissait un épisode de réchauffement climatique particulièrement intense et brutal. Si les dinosaures y ont plutôt bien survécu, ce n’est pas le cas de la vie marine qui a connu une extinction massive. Un épisode dramatique qui serait lié au déclenchement d’éruptions volcaniques majeures, comme le révèle une nouvelle étude. (...)

Cependant, d’autres événements, de moins grande ampleur mais à l’impact global, ont rythmé l’évolution du vivant entre ces grandes extinctions de masse. C’est le cas notamment des événements anoxiques. Touchant principalement le milieu océanique, ces crises biologiques sont liées à une baisse drastique du taux d’oxygène dans les océans, souvent en réponse à un changement climatique majeur. (...)

Des océans à +5 °C

Dix-huit millions d’années seulement après la crise du Trias-Jurassique, les océans du globe subissent ainsi ce que l’on appelle l’événement anoxique océanique du Toarcien (T-OAE). Il y a 183 millions d’années, la Terre connaît en effet un réchauffement climatique rapide et de forte ampleur. La température moyenne des océans grimpe ainsi de 5 °C, entraînant une anoxie généralisée, une acidification du milieu océanique et une extinction massive parmi les espèces marines. Cet événement « hyperthermique » est reconnu comme ayant été le plus sévère des 500 derniers millions d’années. Pourtant, sa durée et sa cause font toujours l’objet de débats.

Une nouvelle étude publiée dans la revue Geology apporte cependant de nouvelles données qui permettent de mieux caractériser cet épisode hyperthermique. (...)

Un épisode relativement court mais intense

De nouvelles datations ont ainsi permis de borner plus précisément cette crise, qui semble avoir été bien plus courte que ce que l’on pensait jusqu’à présent. L’événement anoxique océanique du Toarcien n’aurait ainsi duré que 300 000 ans. (...)

Comprendre ces épisodes du passé nous aide à mieux établir la sensibilité du climat et des océans face à l’augmentation des taux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Une notion importante si l’on veut comprendre les conséquences futures de nos émissions actuelles.