Le site cite des travailleurs qui ont été impliqués dans des initiatives de DEI, dont une majorité de Noirs. La majorité d’entre eux sont noirs. Les travailleurs fédéraux de la santé expriment leur peur et leur inquiétude après qu’un site web appelé "#DEI_Watch_List" a publié les photos, les noms et les informations publiques d’un certain nombre de travailleurs dans les agences de santé, les décrivant à un moment donné comme des "cibles". On ne sait pas exactement quand le site web, qui répertorie des employés pour la plupart noirs travaillant dans des agences relevant principalement du ministère de la santé et des services sociaux, est apparu pour la première fois. Les "délits" des travailleurs répertoriés sur le site web comprennent le travail sur des initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion, les dons aux démocrates et l’utilisation de pronoms dans leurs biographies.

Selon un employé du gouvernement, le site web circule dans de nombreux groupes de discussion privés d’agents de santé fédéraux de différentes agences, ainsi que par le biais de liens dans les médias sociaux. Le site est également parvenu au Dr Georges Benjamin, directeur exécutif de l’Association américaine de santé publique, qui en a pris connaissance mardi soir lorsqu’un agent de santé fédéral le lui a envoyé. Il s’agit d’une tactique d’intimidation visant à intimider des personnes qui essaient de faire leur travail et le font admirablement", a déclaré M. Benjamin. "C’est clairement du racisme.

Un fonctionnaire a déclaré qu’il avait découvert que son nom figurait sur le site Web mardi après-midi, après qu’un ancien collègue lui a envoyé le lien sur les médias sociaux. "C’est déconcertant", a déclaré la personne, qui a demandé l’anonymat pour des raisons de sécurité. "Mon nom et ma photo y figurent et, en 2025, il est très facile de chercher sur Google l’adresse de quelqu’un et toutes sortes de choses qui peuvent me mettre en danger" "Je ne sais pas à quoi sert cette liste", a déclaré la personne. "Mardi soir, le site affichait des photos d’employés et des liens vers d’autres informations les concernant sous le titre "Cibles". Plus tard dans la nuit de mardi à mercredi, le titre de chaque page a été changé en "Dossiers". Le site énumère les salaires des travailleurs ainsi que ce qu’il décrit comme des "délits de DEI", y compris des dons politiques, des captures d’écran de messages sur les médias sociaux, des extraits de sites Web décrivant leur travail, ou le fait de faire partie d’une initiative de DEI qui a été supprimée d’un site Web fédéral. Benjamin a suggéré que les actes de harcèlement en ligne sont criminels. "Une personne qui ne figure pas sur la liste mais qui travaille dans une agence fédérale de santé a qualifié le site web de "guerre psychologique". Selon cette personne, le lien circule dans le groupe de discussion privé des travailleurs fédéraux de la santé, ce qui en fait paniquer plus d’un.

Il est difficile de déterminer s’il s’agit d’une menace légitime. "Je ne sais rien de l’organisation qui fait cela ou de son association mère, et les gens sont paranoïaques en ce moment. Une note au bas du site web indique : "Un projet de l’American Accountability Foundation", un groupe de surveillance conservateur. Ce n’est pas la première fois que le groupe crée une telle liste. En décembre, il a envoyé à Pete Hegseth, alors candidat au poste de secrétaire à la défense, une liste de noms de personnes dans l’armée qu’il jugeait trop axées sur la diversité, l’équité et l’inclusion, avait alors rapporté le New York Post. Ni l’American Accountability Foundation ni le HHS n’ont immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Le site web survient après deux semaines mouvementées pour les travailleurs de la santé publique. Les employés des #Centers_for_Disease_Control_and_Prevention disent avoir reçu des notes de service "menaçantes" du #Department_of_Health_and_Human Services leur enjoignant de mettre fin à toute activité, tout emploi et toute recherche ayant un lien quelconque avec la diversité, l’équité et l’inclusion - et de dénoncer les collègues qui n’adhèrent pas à ces ordres. Le HHS supervise les agences fédérales de santé, notamment le CDC et les #National_Institutes_of_Health.

"Le ton est agressif. Il menace de conséquences si nous ne sommes pas obéissants. Il nous demande de dénoncer les collègues qui ne respectent pas les règles", a déclaré un médecin du CDC qui n’a pas été autorisé à parler aux journalistes, "il y a beaucoup de peur et de panique". "NBC News a examiné l’un des mémos, qui demandait aux employés de "revoir toutes les descriptions de poste de l’agence et d’envoyer une notification à tous les employés dont la description de poste implique l’inculcation ou la promotion de l’idéologie du genre, les informant qu’ils sont placés en congé administratif rémunéré avec effet immédiat". Le résultat, selon les employés, est la paranoïa : "Je connais des personnes qui ont été placées en congé administratif pour des infractions perçues comme étant liées à ces mémos ambigus. Les gens pensent que si je fais un faux pas, je vais être renvoyé", a déclaré un autre médecin du CDC. Dans un cas, un déjeuner-partage entre collègues a été annulé à la hâte de peur qu’il ne soit perçu comme un moyen de promouvoir la diversité culturelle. Malgré le harcèlement, les employés de la santé publique ont déclaré qu’ils restaient attachés à leur travail : "Si je pars, qui me remplacera ? "Si personne ne me remplace et qu’un nombre suffisant d’entre nous partent, qui fera le travail de santé publique ?

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(Seenthis/CDB_77 @cdb_77)
– L’enseignement supérieur se bat contre le décret #DEI de Trump L’Association américaine des professeurs d’université et d’autres organisations affirment dans un nouveau procès que les décrets violent la Constitution.

Les professeurs d’université et les responsables de la diversité dans l’enseignement supérieur s’associent à des organisations à but non lucratif et à des collectivités locales pour contester les décrets du président Trump qui ciblent les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein du gouvernement fédéral, de l’enseignement supérieur et du secteur privé. L’Association américaine des professeurs d’université, l’Association nationale des responsables de la diversité dans l’enseignement supérieur et d’autres groupes soutiennent dans une action en justice déposée lundi que les décrets dépassent l’autorité légale de l’exécutif, violent à la fois le premier et le cinquième amendement, et menacent la liberté académique et l’accès à l’enseignement supérieur pour tous. Ils souhaitent qu’un juge déclare ces décrets inconstitutionnels et empêche le gouvernement d’en poursuivre l’application. (...)