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Le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes hospitalisées pour tentatives de suicide et automutilations continue d’augmenter
#adolescentes #femmes #suicide #automutilation
Article mis en ligne le 21 juin 2025
dernière modification le 19 juin 2025

Selon la Drees, cette hausse mesurée en 2024 s’inscrit dans une brutale dégradation de la santé mentale depuis 2010, accentuée par la crise sanitaire.

Alors que le gouvernement a dévoilé son "plan santé mentale" pour renforcer la psychiatrie et mieux prendre en charge les troubles psychiques, de nouveaux chiffres viennent confirmer l’urgence de la situation. Le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes hospitalisées pour tentatives de suicide et automutilations a de nouveau progressé en 2024, selon un bilan de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publié mercredi 18 juin.

Que ce soit en service de soins somatiques ou en psychiatrie, la tendance est à la hausse. En hospitalisation classique, elle est particulièrement marquée chez les très jeunes filles âgées de 10 à 14 ans avec une progression de + 22% entre 2023 et 2024 tandis qu’elle atteint +14% chez les 15-19 ans, relève la Drees dans un communiqué. En psychiatrie, près de 12 000 femmes, dont la moitié ont moins de 30 ans, ont été hospitalisées en 2024 avec un diagnostic renseigné de geste auto-infligé (tentative de suicide, scarifications, brûlures, coups contre un mur), précise la Drees. (...)

"Le mésusage des réseaux sociaux" en cause

Selon l’organisme, "la brutale dégradation de la santé mentale d’une importante minorité d’adolescentes et de femmes de moins de 30 ans est un phénomène international apparu dans les années 2010, que la crise sanitaire de 2020 parait avoir accentué". Parmi les causes identifiées, "une hypothèse semble se démarquer : le mésusage des réseaux sociaux et les agressions spécifiques à cette population qui peuvent y avoir lieu", indique la Drees. Elle appelle toutefois à des travaux plus complets pour estimer à quel point les augmentations chez les jeunes femmes sont pour partie le fait d’hospitalisations réitérées d’une année sur l’autre. (...)

Lire aussi :

 (UNICEF)
La santé des adolescents

Préserver la santé des adolescents représente un enjeu crucial pour le monde de demain. Cependant, les études de l’UNICEF décrivent des habitudes de vie néfastes chez les adolescents, comme la mauvaise alimentation, l’inactivité, et la consommation d’alcool et de tabac, qui engendrent des problèmes de surpoids, d’obésité et des troubles de santé mentale. L’augmentation de la violence sociale, à l’école ou sur leur lieux de vie, les conséquences du changement climatique impactent aussi la santé et le bien-être des adolescents. Découvrez comment l’UNICEF œuvre pour contribuer à offrir à chaque jeune une adolescence épanouie et un accès à la santé , partout dans le monde.
Qu’est-ce que la santé des adolescents ?

La santé des adolescents désigne l’état mental et physique général des jeunes âgés de 10 à 19 ans. À première vue, les adolescents peuvent sembler en meilleure santé physique que les adultes en raison de leur jeune âge. Pourtant, ils ne sont pas à l’abri de certains risques spécifiques.

La santé des adolescents dans le monde est majoritairement impactée par :

  • Les réseaux sociaux ;
  • L’urbanisation ;
  • Les régimes alimentaires néfastes pour la santé ;
  • Les conflits armés ;
  • Le dérèglement climatique ;
  • La migration.

L’adolescence est aussi une période de la vie où la dégradation de la santé mentale représente une problématique critique. Elle peut amener les adolescents à adopter des comportements à risque pour leur santé actuelle et future. En 2019, l’UNICEF estimait que 1 adolescent sur 7 souffrait de troubles de santé mentale — environ 166 millions d’adolescents (89 millions de garçons et 77 millions de filles). Pour les filles, entre 10 et 19 ans, les risques les plus importants liés à la santé mentale sont la dépression et l’anxiété.

La santé des adolescents en quelques chiffres (...)

La santé mentale chez les jeunes doit être considérée comme une priorité. En effet, le suicide est la quatrième cause de décès des 15 à 19 ans dans le monde.

En lien avec des pratiques néfastes encore en vigueur dans certains pays, comme le mariage précoce ou la privation d’accès à l’éducation, les jeunes filles et les adolescentes sont à hauts risques sur le plan psychologique et mental.

Renforcer les programmes de sensibilisation dans les écoles et l’information à travers la communauté, les médias et les réseaux sociaux est donc essentiel. Donner accès à des infrastructures d’écoute et d’aide pour tous, sans discrimination, contribue à prévenir l’émergence de pathologies mentale et psychologique chez les jeunes. (...)

 (Santé sur le Net)
Que disent les chiffres sur la santé mentale des jeunes en France ?

La santé mentale des jeunes en France est aujourd’hui au cœur des préoccupations. Plusieurs facteurs influencent leur bien-être psychologique, parmi lesquels l’impact croissant des réseaux sociaux, souvent vecteurs de pression sociale, de cyberharcèlement et d’exposition à des contenus anxiogènes. Par ailleurs, les différences sociales liées au handicap, au racisme, à la religion ou à l’orientation sexuelle continuent de générer discriminations et stigmatisations. En s’appuyant sur des données récentes, cette analyse propose de mieux comprendre les enjeux majeurs qui affectent la jeunesse française.

Comprendre ce qui influence la santé mentale chez les adolescents et leur prédisposition

La santé mentale des adolescents est influencée par un ensemble de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. L’adolescence est une période de bouleversements identitaires et émotionnels. Elle représente une phase critique où se construisent les fondations du bien-être futur. Les jeunes sont particulièrement sensibles aux remarques, aux jugements et aux conflits. C’est aussi une période cruciale d’identité et de définition de leur place dans la société.

Le contexte actuel, marqué par les conflits armés, la montée des violences, les enjeux écologiques et les séquelles de la période Covid, reste particulièrement préoccupant et affecte la santé mentale des adolescents et jeunes adultes.

  • En 2024, 45 % des jeunes Français de 11 à 15 ans souffrent de troubles anxieux, dont 8 % de manière sévère.
  • Seuls 17 % des jeunes qui souffrent de troubles dépressifs ont consulté un professionnel de santé mentale en 2022 et 64 % n’en ont parlé à personne.
  • Le suicide qui est la troisième cause de décès chez les 15-29 ans selon l’OMS.
  • Le nombre de passages aux urgences pour gestes suicidaires chez les mineurs a doublé à certaines périodes de l’année en 2021 par rapport à 2019.

Le silence peut mener à un isolement croissant et nuire aux performances scolaires. Il est donc impératif de renforcer la prévention, de valoriser l’apprentissage, la place sociale et redonner espoir aux jeunes français.

L’impact des réseaux sociaux sur la santé des jeunes

Une étude publiée en février 2025 démontre que les réseaux sociaux sont désormais la première source d’information pour les jeunes dans l’UE, dépassant la télévision et les médias imprimés. Ainsi, 42 % des Européens âgés de 16 à 30 ans ont déclaré s’appuyer principalement sur des plateformes comme TikTok, Instagram et YouTube pour s’informer sur la politique et les questions sociales.

Les réseaux sociaux influencent un sentiment de compétition permanent et une pression sociale, avec une grande cause de désinformation. Selon les chiffres, 76 % des jeunes estiment avoir été exposés à de la désinformation et à des fausses nouvelles au cours des sept jours précédant l’enquête.

Le web, en particulier les réseaux sociaux, est également un espace propice au cyberharcèlement. En France, en 2022, 20 % des jeunes interrogés déclarent avoir été victimes de moqueries répétées en ligne, et 17 % rapportaient avoir subi des insultes à caractère récurrent. Au-delà du harcèlement, les jeunes sont aussi fréquemment exposés à des contenus inappropriés, parfois violents, choquants ou non adaptés à leur âge, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur équilibre émotionnel et leur santé mentale.

De plus, l’hyperconnexion favorise la sédentarité chez les jeunes. (...)

Discriminations et stigmatisations impactent aussi la santé mentale des jeunes

Les discriminations et stigmatisations fondées sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la religion ou d’autres différences peuvent avoir des conséquences graves sur la santé mentale des jeunes. À un âge où ils cherchent à s’affirmer et à être acceptés, le rejet ou les moqueries liées à leur identité peuvent provoquer un mal-être profond, accroître l’isolement social et favoriser l’anxiété ou la dépression.

Les jeunes LGBTQIA+ sont particulièrement exposés aux risques de harcèlement, d’exclusion ou de violences verbales et physiques, que ce soit à l’école, dans leur entourage ou en ligne. De même, les adolescents issus de minorités religieuses subissent souvent des préjugés et du racisme, ce qui porte atteinte à leur estime de soi et à leur sentiment de sécurité. Les discriminations liées à l’apparence physique et au handicap sont également perçues comme particulièrement fréquentes. (...)

Promouvoir l’inclusion, l’écoute bienveillante et le respect de la diversité est donc essentiel pour assurer un développement harmonieux et préserver la santé mentale des adolescents, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leurs croyances. De même qu’une bonne santé mentale à cet âge vulnérable dépend de plusieurs éléments comme un bon sommeil, une activité physique adaptée, une éducation émotionnelle (gestion des émotions, adaptation au stress), ainsi qu’un environnement stable et bienveillant à la maison et à l’école.