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Le Conseil d’État autorise le démarrage des travaux de confinement des déchets toxiques à Wittelsheim : Alsace Nature dénonce "un mépris invraisemblable pour les générations futures"
#nucleaire #dechetsradioactifs #ConseildEtat
Article mis en ligne le 20 février 2024
dernière modification le 18 février 2024

L’enfouissement définitif va démarrer malgré une forte opposition locale au projet. L’association de protection de la nature craint une pollution conséquente de la nappe phréatique à long terme.

"On a un mépris assez invraisemblable pour les générations futures", a dénoncé samedi 17 février sur franceinfo Stéphane Giraud, directeur de l’association Alsace Nature. Le Conseil d’État a annulé vendredi la décision du tribunal administratif de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant le confinement des déchets dans l’ancienne mine de potasse de Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin). Cette décision ouvre la voie à la reprise des travaux d’enfouissement définitif. "On a un risque de pollution extrêmement conséquent" de "la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente des millions de personnes", a-t-il expliqué. Stéphane Giraud "regrette amèrement cette décision qui relève plus d’une décision politique que d’une décision juridique", dit-il. (...)

"Ça va venir polluer encore plus la nappe qu’elle ne l’est aujourd’hui. Quand on est en responsabilité, on ne peut pas renvoyer à des générations futures et à d’hypothétiques travaux potentiels, le soin de gérer ça". (...)

La contamination existe déjà puisque le bloc quinze a brûlé au début des années 2000 et que depuis, on a 30 000 tonnes d’un mélange de sels d’or et de déchets que personne n’a jamais analysé en termes de toxicologie. Le risque est déjà présent aujourd’hui. On n’a pas les remontées vers la nappe, mais la toxicité est bien en bas. Le fait qu’à un moment on aura une mise en contact entre l’eau de la nappe et ces déchets personne ne le contredit. On a un risque de pollution extrêmement conséquent. (...)

Nous irons au bout des voies juridiques qui s’offrent à nous. On va prendre quelques jours pour bien peser les différentes options qui s’ouvrent à nous. Quelle est la confiance que peut mettre le citoyen dans la parole de l’État si on continue dans cette voie et à s’entêter de cette manière-là ? Le ministre nous avait proposé une expertise contradictoire. Il est revenu sur ses dires.

Le ministre nous a proposé un rendez-vous soi-disant à l’automne. Malgré nos relances, on n’a toujours pas eu rendez-vous. Il n’a même pas la peine de discuter avec les citoyens alsaciens considérant qu’il avait rencontré des élus et qu’il avait le savoir absolu sur cette question-là. C’est extrêmement décevant.