
Cinq jours après le passage du puissant cyclone Chido sur l’île de Mayotte, la situation reste très difficile dans le 101e département français. Le bilan des victimes est toujours inconnu, et des milliers de personnes sont encore livrées à elles-mêmes, sans accès à de l’eau et à de la nourriture. Environ 100 000 étrangers en situation irrégulière vivent à Mayotte dans des "bangas", des cases en tôle totalement ravagées par les vents de plus de 220 km/h.
"Mahorais, on va se relever ensemble", promet Emmanuel Macron à son arrivée dans l’archipel de Mayotte, jeudi 19 décembre. La situation reste très difficile dans l’archipel dévasté par le passage du cyclone Chido et les secours continuent d’affluer. Environ un tiers de la population, notamment les immigrés en situation irrégulière venant des Comores, vivent dans des logements précaires, dont la plupart ont été pulvérisés par le cyclone.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a activé le "mécanisme de protection civile de l’Union européenne" pour venir en aide aux habitants. Retour sur la responsabilité des autorités avec Fred Constant, professeur des universités en sciences politiques. Auteur de "Géopolitique des Outre-mer, entre déclassement et (re)valorisation", aux éditions Le Cavalier Bleu.
Ce cyclone "est un puissant révélateur de l’insuffisance et de la discontinuité de l’action publique, étatique et locale, dans ce dernier département d’Outre-Mer", dit-il.