
Devant le ministère de la Santé, médecins et de personnel hospitalier du secteur public manifestaient encore vendredi 29 novembre. Après tant de “disponibilités” annoncées, voilà que plus de 1000 médecins protestataires se voient privés de convention, “tel est mon Plan-B à leur égard, ils ne peuvent pas faire grève le matin et le même soir poursuivre les consultations dans leurs cabinets privés”, rétorque le ministre Adonis Georgiadis, mélangeant les genres ainsi que nos douleurs. L’essentiel, c’est que dans ce pays plus d’un tiers des habitants n’est plus affilié au Régime général devenu... régime d’exception, comme pour le reste de notre “démocratie”.
De nombreux hôpitaux publics ont du mal à assurer ces dernières semaines certains actes, tel l’hôpital départemental de Trikala en Thessalie, où “certains services restent fermés faute de personnel et faute de moyens” a insisté au micro de Real-FM (29 novembre), son médecin en chef au service d’Anatomie et cytologie pathologiques, Sakis Papadopoulos. Je l’avais rencontré il y a quelques mois à Trikala, apparemment la situation s’est encore aggravée.
Comme ailleurs et comme souvent, le ministre joue la carte de la propagande ambiante, évoquant ce qui peut être vrai comme la corruption de certains médecins, pour ainsi remodeler le système de santé dans le sens de sa privatisation la plus extrême et d’ailleurs très rapide. (...)