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France24/AFP
La mort d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, alimente les craintes d’embrasement
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #Liban #Iran
Article mis en ligne le 1er août 2024

Le Hamas et l’Iran ont promis de venger la mort d’Ismaïl Haniyeh, tué mercredi à Téhéran. Sans évoquer le leader du Hamas, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël a porté "des coups sévères" à ses "ennemis" ces derniers jours. La communauté internationale s’inquiète d’une escalade au Moyen-Orient, la poursuite des négociations pour un cessez-le-feu est questionnée. Des rassemblements pro-palestiniens ont éclaté dans plusieurs pays, et notamment à Téhéran, Rabat, Tunis et Istanbul.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi 31 juillet à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l’Iran, qui ont promis de venger sa mort, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre à Gaza.

Cet assassinat ainsi qu’une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis bientôt dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l’Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi soir qu’Israël avait porté "des coups sévères" à ses "ennemis" ces derniers jours, en mentionnant explicitement l’élimination de Fouad Chokr. (...)

Une "dangereuse escalade" crainte

Après l’assassinat à 61 ans d’Ismaïl Haniyeh, qui vivait en exil au Qatar, les responsables iraniens ont unanimement désigné Israël, menacé d’un "châtiment sévère" par le guide suprême, Ali Khamenei. (...)

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé mercredi des attaques de Beyrouth et Téhéran, qui "représentent une dangereuse escalade", a déclaré son porte-parole.

De nombreux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence mercredi à la demande de l’Iran, se sont inquiétés des risques d’embrasement au Moyen-Orient. (...)

Les États-Unis, premiers alliés d’Israël, ont affirmé que les frappes à Téhéran et Beyrouth "n’aidaient pas" à faire baisser les tensions régionales, tout en estimant qu’il n’existait pas de signe d’une escalade "imminente" au Moyen-Orient.

La poursuite des négociations questionnée (...)

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a affirmé que les États-Unis n’avaient été ni "mis au courant" ni "impliqués" dans la mort d’Ismaïl Haniyeh. (...)

Principal médiateur dans les négociations sur une trêve à Gaza, le Qatar s’est interrogé sur l’opportunité de poursuivre la médiation. "Comment une médiation peut-elle réussir lorsqu’une partie assassine le négociateur de l’autre partie", a dit le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani. (...)

Des Israéliens se sont dits inquiets pour les otages retenus à Gaza, après la mort d’Ismaïl Haniyeh. "Cela met en péril la possibilité d’un accord" pour leur libération, a estimé Anat Noy, une habitante de Haïfa, dans le nord.
Des manifestations contre l’action d’Israël

L’Autorité palestinienne, la Chine, la Russie, la Turquie, la Jordanie, la Syrie, l’Irak et l’Algérie notamment ont condamné l’assassinat de Haniyeh, de même que les Houthis du Yémen et le Hezbollah, deux mouvements qui font partie, avec le Hamas, de ce que l’Iran appelle "l’axe de résistance" contre Israël.

Les rebelles Houthis ont annoncé "trois jours de deuil", selon leur agence officielle Saba.

Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi à Téhéran, sur la place de la Palestine, agitant des drapeaux palestiniens et criant "mort à Israël, mort à l’Amérique", selon des correspondants de l’AFP.

En Jordanie, plus de deux mille personnes ont manifesté mercredi soir près de l’ambassade d’Israël à Amman pour protester contre l’assassinat de Haniyeh.

Ils étaient près d’un millier de manifestants réunis à Rabat (Maroc) et plus de 400 à Tunis (Tunisie) en solidarité avec le peuple palestinien et pour dénoncer la mort du chef du Hamas.

En Turquie, des milliers de personnes ont défilé mercredi à Istanbul, et une foule compacte s’est massée à l’extérieur de l’imposante mosquée du quartier conservateur de Fatih en scandant des messages hostiles à Israël. (...)