
La fin d’une très mauvaise blague de la justice française. Les plaintes pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite » qui visaient Guillaume Meurice ont été classées sans suite par le parquet de Nanterre, a dévoilé Libération, lundi 22 avril.
L’humoriste vient, ce jeudi 2 mai, de révéler sur son compte X que la direction de Radio France l’avait convoqué à un entretien pouvant mener à son licenciement pour faute grave, et qu’il était, entre-temps, interdit d’antenne pour les deux prochaines semaines, d’ici l’entretien. Le 28 avril, Guillaume Meurice avait réitéré à l’antenne la blague qui lui avait valu ces démêlés. La direction de la station pourrait s’appuyer sur la mise en garde de l’Arcom, qui avait « tout en réaffirmant l’importance qui s’attache à protéger la liberté d’expression des humoristes », avait estimé que la chronique en cause, « dont les risques de répercussions sur la cohésion de notre société ne pouvaient être ignorés, tout particulièrement dans un contexte marqué par la recrudescence des actes à caractère antisémite, a porté atteinte au bon exercice par Radio France de ses missions et à la relation de confiance qu’elle se doit d’entretenir avec l’ensemble de ses auditeurs ».
La justice estime pourtant que les faits reprochés sont insuffisamment caractérisés. L’humoriste avait qualifié le dirigeant israélien Benjamin Netanyahou de « sorte de nazi sans prépuce », lors d’une chronique de l’émission le Grand Dimanche soir, sur France Inter, le 29 octobre 2023. Cette vanne, que d’aucuns ont trouvé drôle ou maladroite, lui avait valu un tombereau de commentaires indignés et d’injures sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une convocation manifestement exagérée devant la police judiciaire, en novembre.La fin d’une très mauvaise blague de la justice française. Les plaintes pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite » qui visaient Guillaume Meurice ont été classées sans suite par le parquet de Nanterre, a dévoilé Libération, lundi 22 avril.
L’humoriste vient, ce jeudi 2 mai, de révéler sur son compte X que la direction de Radio France l’avait convoqué à un entretien pouvant mener à son licenciement pour faute grave, et qu’il était, entre-temps, interdit d’antenne pour les deux prochaines semaines, d’ici l’entretien. Le 28 avril, Guillaume Meurice avait réitéré à l’antenne la blague qui lui avait valu ces démêlés. La direction de la station pourrait s’appuyer sur la mise en garde de l’Arcom, qui avait « tout en réaffirmant l’importance qui s’attache à protéger la liberté d’expression des humoristes », avait estimé que la chronique en cause, « dont les risques de répercussions sur la cohésion de notre société ne pouvaient être ignorés, tout particulièrement dans un contexte marqué par la recrudescence des actes à caractère antisémite, a porté atteinte au bon exercice par Radio France de ses missions et à la relation de confiance qu’elle se doit d’entretenir avec l’ensemble de ses auditeurs ».
La justice estime pourtant que les faits reprochés sont insuffisamment caractérisés. (...)
Voir aussi :
– Pétition : Soutenons Guillaume Meurice et la défense de la liberté d’expression sur Radio France
En tant qu’auditeurs et auditrices fidèles de France Inter, nous sommes profondément choqués et indignés par la décision de la direction de la radio de suspendre l’humoriste Guillaume Meurice à partir du 2 mai 2024 et de le convoquer à un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.
Guillaume Meurice, un humoriste largement apprécié pour son franc-parler et son esprit critique, est la cible de pressions politiques et médiatiques inacceptables, visant à limiter, voire faire disparaître, sa liberté d’expression sur la chaîne. Cette liberté devrait pourtant être une valeur cardinale de Radio France et défendue comme telle par sa direction. (...)
Rappelons que le 18 avril dernier, la justice a classé sans suite la plainte déposée (pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite ») contre les propos de Guillaume Meurice, en affirmant que "Les deux infractions visées par la plainte n’apparaissent pas caractérisées". La décision de la direction de la radio de vouloir le sanctionner apparaît comme une menace très sérieuse et inquiétante contre la liberté d’expression sur les antennes de Radio France. (...)
Nous demandons donc à la direction de Radio France d’annuler la procédure de sanction à l’égard de Guillaume Meurice et de rappeler publiquement son attachement à la liberté d’expression sur ses différentes antennes. Nous soutenons Guillaume Meurice et son droit à la satire et à l’humour qui peut choquer, et la liberté d’expression à la radio publique !
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