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France24/AFP/Reuters
La crainte d’une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah monte d’un cran
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #Liban #Iran
Article mis en ligne le 4 août 2024

Alors que l’Iran et ses alliés ont juré de venger la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué mercredi dans une frappe attribuée à Israël, le risque d’un embrasement régional se précise au Moyen-Orient. Les chancelleries occidentales appellent leurs ressortissants à quitter le Liban dès que possible. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a affirmé samedi soir avoir lancé "des dizaines" de roquettes sur le nord du territoire de l’État hébreu.

le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays était à un "niveau très élevé" de préparation pour n’importe quel scénario, "tant défensif qu’offensif".

Au vu de "la possibilité d’une escalade régionale par l’Iran et ses partenaires", les États-Unis, principal allié d’Israël, ont annoncé vendredi "modifier (leur) dispositif militaire" pour "améliorer la protection des forces armées des États-Unis" et "doper le soutien à la défense d’Israël".

Interrogé par des journalistes dans sa résidence balnéaire du Delaware pour savoir s’il pensait que l’Iran se tiendrait à l’écart, le président américain Joe Biden a répondu : "Je l’espère, je ne sais pas".

Partir du Liban "dès que possible" (...)

Le secrétaire d’État Antony Blinken a discuté au téléphone avec ses homologues français et britannique. MM. Blinken et Lammy ont réaffirmé la nécessité "d’empêcher la propagation du conflit" de Gaza, selon le département d’Etat.

La guerre à Gaza a entraîné l’ouverture de fronts contre Israël par le Hezbollah et les rebelles yéménites houthis qui forment avec le Hamas et des groupes armés irakiens ce que l’Iran appelle "l’axe de la résistance" face à Israël.

Signe de l’inquiétude croissante, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec l’aéroport de Beyrouth, dont l’allemande Lufthansa jusqu’au 12 août.

Air France et Transavia ont prolongé cette mesure jusqu’à mardi inclus, et Kuwait Airways va interrompre ses rotations dès lundi. (...)

"Riposte inéluctable"

La représentation de l’Iran auprès de l’ONU a dit s’attendre à ce que le Hezbollah frappe en "profondeur" du territoire israélien, et "ne se limite pas aux cibles militaires", après que le chef du mouvement, Hassan Nasrallah, a parlé d’une "riposte inéluctable".

Selon les Gardiens de la révolution, armée idéologique d’Iran, Ismaïl Haniyeh a été tué par un "projectile de courte portée" tiré sur le bâtiment où il se trouvait après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président iranien.

"Le régime sioniste recevra certainement la réponse à ce crime au moment et au lieu appropriés", ont-ils averti.

Tel-Aviv et Haïfa "font partie des cibles", a affirmé le quotidien iranien Kayhan.

Les Houthis ont eux aussi menacé Israël d’une "riposte militaire".

Entretemps, le cycle de violences quotidiennes se poursuit à la frontière israélo-libanaise. Le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban.

Et samedi soir, le Hezbollah a affirmé avoir lancé des "dizaines" de roquettes sur le nord d’Israël, en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza et en riposte aux attaques israéliennes sur le sud du Liban.

"La Résistance islamique a ajouté la nouvelle colonie de Beit Hillel (nord) à sa liste de cibles et l’a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes", a indiqué le mouvement pro-iranien dans un communiqué.
Nouveaux raids sur Gaza

Près de dix mois après le début de la guerre à Gaza, l’armée israélienne y poursuit son offensive.

Selon la Défense civile, une frappe israélienne sur un complexe scolaire abritant des déplacés a fait dix morts à Gaza-ville dans le nord du territoire palestinien assiégé, ravagé et menacé de famine, selon l’ONU. (...)

En Israël, des milliers d’Israéliens ont manifesté à Tel-Aviv et dans d’autres villes pour appeler M. Netanyahu à accepter un accord qui permettrait la libération des otages.